Paris et Berlin veillent sur la relance du dialogue serbo-kosovar

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Le président Emmanuel Macron à l’Elysée en visioconférence avec le président serbe Aleksandar Vucic, le premier ministre kosovar, Avdullah Hoti et la chancelière allemande, Angela Merkel, le 10 juillet.

Douze ans après la proclamation de l’indépendance du Kosovo, comment avancer vers une reconnaissance mutuelle avec la Serbie ? Le dialogue entre Belgrade et Pristina tourne au ralenti depuis l’automne 2018. Mais l’espoir d’une médiation européenne efficace a ressurgi, vendredi 10 juillet, sous l’impulsion de l’axe Paris-Berlin.

Une visioconférence y a réuni le président serbe Aleksandar Vucic et le premier ministre kosovar, Avdullah Hoti. Le président Emmanuel Macron et la chancelière allemande Angela Merkel, ainsi que le haut représentant de l’Union européenne (UE), Josep Borrell, et le nouveau représentant spécial de l’UE pour les Balkans occidentaux, Miroslav Lajcak, ont également participé à ce sommet. Celui-ci sera suivi, dimanche, d’un échange entre les deux dirigeants, avant leur rencontre physique jeudi 16 juillet à Bruxelles.

Certes, les Etats membres restent divisés sur le statut du Kosovo, cinq d’entre eux refusant de reconnaître ce pays. En outre, ils ont laissé ces dernières années les Balkans se tourner vers d’autres acteurs. C’est une région « où les ingérences chinoises, turques et russes se développent de multiples manières », reconnaît-on à l’Elysée.

Un préalable à tout engagement sur la route vers l’UE

Mais pour Paris, la résolution de ce conflit gelé entre la Serbie et le Kosovo n’est pas qu’une simple affaire locale, c’est un test de crédibilité et de puissance pour l’UE, au moment où elle doit affirmer ses intérêts en matière de sécurité. Et cette démarche doit débuter dans son plus proche voisinage. Dans l’entourage de M. Macron, on cite en contre-exemple la privatisation du port grec du Pirée, passé sous pavillon chinois en 2016. « Nous avons parfois manqué à ces pays », dit-on, en évoquant les grands projets d’infrastructures.

L’argument principal des Européens est simple : la normalisation bilatérale est un préalable à tout engagement sur la route vers l’UE. La reconnaissance mutuelle ne pourra intervenir qu’au bout de ce chemin, fait de petits pas concrets qui concernent aussi bien les échanges commerciaux, le sort des disparus pendant la guerre que le respect du patrimoine orthodoxe au Kosovo. Cette approche très graduelle arrange les Européens en raison du rejet par leurs propres opinions publiques de tout nouvel élargissement.

La visioconférence de vendredi a permis aux Kosovars de préciser de nouveau leurs revendications, qui vont de la reconnaissance de l’indépendance par Belgrade à l’adhésion de leur pays à l’ONU, toujours bloquée par la Serbie. « J’ai dit que la Serbie était prête à parler, mais pas à accepter les ultimatums et les ordres », a rétorqué M. Vucic en qualifiant celle liste de revendication « d’insensée ». Une réaction qui montre que le chemin sera long et incertain alors que la précédente tentative de relance d’une médiation franco-allemande, en 2019, a fait long feu.

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