l’échec de la Commission européenne

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Un bourdon butine des fleurs de cerisier, à Prague.

Ce ne sont, cette fois, ni des associations, ni des enquêtes journalistiques, ni des scientifiques qui le disent, mais la Cour des comptes européenne. Dans un rapport publié jeudi 9 juillet, l’institution chargée d’évaluer les politiques communautaires adresse à la Commission une critique cinglante sur l’efficacité des mesures de protection des pollinisateurs sauvages. Les initiatives de l’exécutif européen sur le sujet, résument les auditeurs, « n’ont pas porté leurs fruits ».

La Cour rappelle que les pollinisateurs sauvages – bourdons, papillons, mites, syrphes, coléoptères, etc. – sont essentiels à la reproduction des plantes, donc à la quantité et à la qualité de la production agricole et de l’alimentation. « L’abondance et la diversité des pollinisateurs sauvages connaissent un déclin dans l’Union européenne du fait de la menace croissante que constitue l’activité humaine, souligne la Cour, en particulier la conversion à l’agriculture intensive, ainsi que l’utilisation de pesticides et d’engrais. »

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La pollinisation par les insectes, qui représente environ 15 milliards d’euros annuels de contribution à l’agriculture, est « l’un des services rendus par les écosystèmes qui s’est le plus dégradé en Europe », explique Samo Jereb, coauteur du rapport. Citant une synthèse de la littérature scientifique publiée début 2019, les auditeurs soulignent que la quantité d’insectes dans l’environnement « affiche une tendance négative, plus de 40 % des espèces étant menacées d’extinction ». Les plus touchées sont les papillons, les mites, les apidés (abeilles, bourdons, etc.) et les coléoptères.

« Une seule personne travaillant à temps plein »

La plus récente étude académique menée en Europe de l’Ouest, publiée en octobre 2019 dans la revue Nature, dresse un constat plus sombre encore. Selon ces travaux, sur un échantillon de 150 prairies allemandes, le poids d’arthropodes (insectes, araignées et mille-pattes) capturés a chuté de 67 % entre 2008 et 2017, tandis que leur nombre et leur diversité se sont respectivement effondrés de 78 % et de 34 %.

La Cour a centré ses travaux sur l’agriculture et l’utilisation des pesticides, considérés comme des déterminants majeurs du déclin observé. Elle s’est notamment penchée sur l’efficacité des deux textes européens, susceptibles de participer à la protection des pollinisateurs sauvages : la Stratégie européenne pour la biodiversité 2011-2020 et l’Initiative européenne pour les pollinisateurs, adoptée en juin 2018.

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