Singapour renouvelle son Parlement sur fond de querelle dynastique

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Lee Hsien Yang, le frère cadet du chef du gouvernement, s’est ouvertement prononcé pour un soutien au parti d’opposition PSP.

Si les résultats des élections à Singapour, organisées le vendredi 10 juillet, ne devraient pas donner lieu à une surprise quant au nom du parti vainqueur, le scrutin législatif n’est pas cette année sans intérêt, notamment dans un contexte de crise post-Covid-19 qui devrait voir l’économie de l’un des plus riches pays d’Asie entrer en récession : la cité-Etat redoute en effet un recul de l’activité compris entre 4 et 7 % de son PIB. Elle s’apprête à affronter la pire crise de son histoire.

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La gestion de la pandémie – qui a fait seulement 26 morts, mais qui a infecté plus de 40 000 des quelque 5,7 millions d’habitants – avait été initialement saluée dans le monde entier avant qu’une flambée de contaminations dans les dortoirs des travailleurs migrants assurant la pérennité du « modèle » singapourien ne vienne quelque peu ternir le bilan gouvernemental. La question est aujourd’hui de savoir si le Parti d’action populaire (PAP), au pouvoir sans discontinuer depuis l’indépendance de 1965, va bénéficier ou non de l’atmosphère d’incertitude qui prévaut dans une nation très soucieuse de stabilité socio-économique.

« L’électorat de Singapour est frileux et a tendance à pencher vers ce qu’il perçoit comme une garantie de sécurité durant les crises », analyse le professeur de science politique Ja Ian Chong sur le site d’information en ligne Asia Times. Le PAP serait bénéficiaire d’un tel comportement.

La liberté d’expression muselée

L’électorat est « frileux » et la « démocratie », sous contrôle : Singapour a beau, tous les cinq ans, proposer à ses citoyens de renouveler les 93 sièges du Parlement, le système en vigueur n’a jamais pu créer les conditions d’une alternative politique. La liberté d’expression reste muselée. Et si le PAP a fléchi aux élections de 2011, ne remportant que 60 % des votes, il a bondi à 70 % lors du dernier scrutin de 2015.

La seule formation du Parlement à avoir réussi à se maintenir dans le cénacle est le Parti des travailleurs (WP), avec six sièges. Son chef, Pritam Singh, qui fait partie de la minorité d’origine indienne, n’a guère fait preuve d’optimisme en redoutant qu’un scénario catastrophe ne « balaie » vendredi les partis d’une opposition par ailleurs divisée.

Côté gouvernemental, le ministre de l’intérieur, K. Shanmugam, a eu la coquetterie de déclarer que ces élections sont « les plus importantes depuis toujours, car la compétition est rude [entre les partis] et les gens sont inquiets pour leurs emplois ». Il a cependant ajouté qu’un chômage de masse a été évité en raison d’une injection budgétaire de l’équivalent d’une soixantaine de milliards d’euros pour soutenir l’économie – soit 20 % du PIB.

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