A Hongkong, les bibliothèques et les écoles retirent des livres

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La bibliothèque centrale de Hongkong, après le retrait des ouvrages jugés subversifs, le 6 juillet 2020, selon la nouvelle loi sur la sécurité nationale.

Les livres, ou plutôt certains livres, distilleraient-ils le poison de la rébellion et de la subversion dans les esprits malléables de la jeunesse hongkongaise ? Est-ce ce qu’on met dans la tête des écoliers et lycéens qui leur « inculque la haine », selon l’expression de la députée Ann Chiang, issue du plus grand parti pro-Pékin du territoire, le DAB, au cours d’un récent débat au parlement local, le Legco ?

Lundi, quelques jours après la promulgation de la nouvelle loi sur la sécurité nationale à Hongkong le 30 juin, le ministre de l’éducation, Kevin Yeung, a demandé aux écoles d’examiner ce qui, dans le contenu pédagogique soumis aux élèves (dont les livres), pourrait la violer. Trois semaines plus tôt, le ministre avait déjà écrit aux directeurs de toutes les écoles de Hongkong en les incitant à « conseiller leurs élèves de sorte qu’ils cessent de chanter des slogans, de former des chaînes humaines et de partager en ligne des slogans ou des chants à connotation politique, faute de quoi il reviendrait à l’établissement de prendre des mesures punitives appropriées ».

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Suite à l’adoption de la loi, le 4 juin, sur le respect du drapeau et de l’hymne national, des consignes avaient également été données pour que les écoliers apprennent à bien chanter « la marche des volontaires », l’hymne chinois, et qu’ils comprennent l’importance de respecter le drapeau. En 2019, lors du grand mouvement de protestation qui a secoué le territoire, les incidents s’étaient multipliés : le drapeau chinois a été piétiné, brûlé ou jeté à la mer et l’hymne chinois hué dans les stades.

Une loi floue

Depuis les dernières consignes, les enseignants ont demandé des clarifications. Le seul délégué hongkongais au comité permanent de l’Assemblée nationale populaire, le parlement chinois, Tam Yiu-chung, a affirmé que « critiquer le gouvernement dans un livre n’était pas interdit, tant que le livre ne faisait pas la promotion de l’un des quatre crimes visés par la nouvelle loi [sécession, subversion, terrorisme et collusion avec une force étrangère] ». Mais la loi a pour caractéristique d’être floue, d’autant que Pékin s’est attribué un droit d’interprétation absolu.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a dénoncé un acte « orwellien » de « censure » de la part de la Chine

Une combinaison qui, dans le contexte chinois, permet d’instiller la peur. « Va-t-on encore pouvoir enseigner la différence entre dictature et démocratie de manière objective sans risquer d’être passible du crime de subversion ? », s’interroge une enseignante hongkongaise qui estime la situation « extrêmement préoccupante ». Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a, pour sa part, dénoncé un acte « orwellien » de « censure » de la part de la Chine.

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