Pékin déploie son arsenal de mesures de contrôle à Hongkong

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Peu après l’inauguration du nouveau Bureau de sécurité installé par Pékin à Hongkong, le 8 juillet.

Les choses vont très vite à Hongkong depuis la promulgation de la loi de sécurité nationale mise au point par les autorités chinoises. Une semaine après l’entrée en vigueur de cette nouvelle loi visant à « empêcher et punir les crimes de sécession, subversion, terrorisme et collusion avec des puissances étrangères », le siège du nouveau bureau de sécurité prévu par l’article 48 a été officiellement inauguré mercredi 8 juillet au matin, derrière de hautes palissades de protection, en plein milieu de Causeway Bay, quartier dense et commerçant de l’île de Hongkong, momentanément bouclé.

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Pendant la nuit, l’emblème officiel de la Chine a remplacé l’enseigne de l’hôtel Metropark, propriété du China National Travel Service, le géant public du tourisme chinois. Selon la presse locale, il n’acceptait plus de clients depuis quelques jours. Un imposant drapeau chinois a été hissé devant le fin gratte-ciel de verre, situé juste en face du parc Victoria, où les militants prodémocratie commémorent chaque année le massacre de Tiananmen de 1989. C’est aussi de là que partent toutes les grandes marches de protestation. Ce nouveau bureau, dont la mission officielle est de « protéger la sécurité nationale », s’est donc installé au cœur symbolique de la contestation physique des Hongkongais face à Pékin.

C’est la cinquième représentation officielle du gouvernement central chinois à Hongkong, qui accueillait déjà le bureau de liaison, situé à Sheung Wan (ouest de l’île), la représentation du ministère des affaires étrangères chinois (MOFA), placée en surplomb de Central, le quartier des affaires, le quartier général de l’Armée de libération populaire jouxtant les bureaux du gouvernement et du Parlement hongkongais, au bord du port Victoria, et enfin la tour de l’agence de presse officielle, Chine nouvelle, également située à Causeway Bay.

Un dur en matière de propagande

Selon le principal journal anglophone de Hongkong, le South China Morning Post (SCMP), le nouveau chef de ce bureau, Zheng Yanxiong, y avait d’ailleurs déjà pris ses quartiers dès mardi. A 56 ans, M. Zheng passe pour être un dur et un expert en matière de propagande. Il a fait toute sa carrière dans la province du Guangdong et parle couramment cantonais (langue d’usage à Hongkong alors que la langue officielle chinoise est le mandarin). En janvier 2019, il avait accédé au comité permanent du parti de la province, après avoir été durant plusieurs années le numéro deux de son département de propagande. En 2011, il s’était fait remarquer pour sa gestion du soulèvement de Wukan, un village de la province de Guangdong, alors qu’il était secrétaire du parti de la ville dont il dépendait.

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