Fin de la deuxième vague de Covid-19 en Chine

0
65

[ad_1]

Les autorités chinoises ont annoncé mardi 7 juillet n’avoir recensé aucun nouveau cas de Covid-19 à Pékin. Une première, depuis l’apparition d’un nouveau cas lié au marché alimentaire de gros de Xinfadi, situé au sud-ouest de la capitale, le 11 juin. La commission de la santé de la capitale a recensé un cas asymptomatique la veille, mais ceux-ci ne sont pas comptabilisés parmi les cas confirmés. En tout, 335 personnes ont été infectées. Il n’y a pas eu de décès. L’origine exacte de la contamination n’a pas été identifiée.

Lire aussi Coronavirus : la Chine détecte des nouveaux cas de Covid-19 dans la région de Pékin

Plus de 11 millions de personnes ont été testées – soit environ la moitié de la population de la ville – et plus de 5 000 personnes travaillant ou habitant à proximité du marché de Xinfadi ont été placées en quarantaine, parfois durant quatre semaines. Les autorités n’ont donc pas choisi le confinement total, comme à Wuhan, au début de l’année.

L’application que chaque Pékinois doit télécharger indique chaque jour si l’on présente des « conditions normales » ou pas

Elles ont procédé plus subtilement : isolant les personnes ayant fréquenté le marché et leurs proches, et testant les catégories qui ont le plus de contacts sociaux : le personnel soignant, les personnes travaillant dans la restauration, les chauffeurs de taxi, les livreurs à domicile, les coiffeurs… Ces tests ont été effectués par échantillons groupés de 5 à 6 personnes. Si l’une d’elles était positive, tout le groupe repassait le test. Le cas échéant, les résultats de ces tests collectifs n’étaient pas communiqués aux intéressés. Sans doute pour gagner du temps, mais aussi pour éviter que les Pékinois quittent la ville. Jusqu’au 4 juillet, quitter la capitale pour se rendre en province nécessitait en effet de présenter un test négatif effectué dans la semaine précédant le déplacement. Les personnes souhaitant voyager devaient donc effectuer un test à leurs frais.

Une gestion sur mesure

Cette gestion sur mesure n’avait pas que des avantages. A Pékin, les quartiers étaient classés en trois catégories, selon le niveau de risque sanitaire. Mais connaître la situation de telle rue ou de tel quartier n’avait rien d’évident. Parfois, des Pékinois ne se rendaient compte qu’a posteriori qu’ils s’étaient rendus dans un quartier risqué. S’ils ne le savaient pas, leur téléphone portable, lui, le savait. L’application que chaque Pékinois doit télécharger indique chaque jour si l’on présente des « conditions normales » ou pas, et si l’on s’est rendu ou non dans une zone à risque. Si oui, il n’était pas possible de quitter Pékin.

Ces restrictions ont été levées pour les quartiers à « risques faibles », ceux où aucun cas n’a été décelé durant les quatorze derniers jours. Les habitants de ces quartiers n’ont plus besoin de passer un test pour sortir de la ville. Si, mercredi 8 juillet, un seul quartier est encore en « risque élevé » – celui où est situé le marché de Xinfadi – il est toujours quasiment impossible, dans l’ensemble de Pékin, d’entrer dans un centre commercial, une résidence ou un jardin public, sans présenter son code santé. Et le masque reste de rigueur dans les lieux publics. Malgré tout, les Pékinois semblent s’être prêtés de bonne grâce aux tests imposés ou proposés, et les files d’attente étaient plutôt bon enfant.

Au niveau national, les autorités ont fait état mercredi 8 juillet de 7 nouveaux cas, tous importés. Globalement, les autorités annoncent au total, depuis fin 2019, 83 572 cas confirmés en Chine continentale dont 390 malades qui sont encore traités ; 4 634 personnes sont mortes, très majoritairement dans la province du Hubei.

Article réservé à nos abonnés Lire aussi Le traitement de faveur des « amis français de la Chine » face au Covid-19

Ces dernières semaines, les autorités ont énormément communiqué sur leur gestion de la crise à Pékin, qu’elles ont bien sûr opposé à celle de Donald Trump, aux Etats-Unis. En revanche, elles sont beaucoup plus discrètes sur une autre catastrophe : les crues exceptionnelles qui ravagent le sud et le centre du pays, qui ont déjà fait une centaine de victimes.

Lire aussi Coronavirus dans le monde : l’OMS met en garde contre une accélération de la pandémie

[ad_2]

Source link

Have something to say? Leave a comment: