la crise due au Covid-19 aggrave les écarts entre pays européens

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Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, à Bruxelles, le 19 juin.

C’est encore pire que prévu. Et cela pourrait encore s’aggraver. Tel est, en substance, le message que nous livre la Commission européenne dans ses dernières prévisions économiques, publiées mardi 7 juillet, deux mois après s’être livrée au même exercice. Non seulement la récession importante liée à la crise due au coronavirus devrait être plus violente qu’attendu – cette année, l’activité devrait se contracter de 8,3 % au sein de l’Union européenne et de 8,7 % dans la zone euro, avant de rebondir, en 2021, de 5,8 % sur le continent et de 6,1 % au sein de l’Union monétaire.

Mais, en plus, elle devrait aggraver les écarts entre pays dans des proportions que les économistes européens n’imaginaient pas au printemps. Car les pays les plus touchés sont le plus souvent ceux où la pandémie a le plus frappé et qui ont le moins les moyens de dépenser pour soutenir leur économie. Les chiffres des aides d’Etat débloquées par les uns et les autres pour voler au secours des entreprises en difficulté sont, à cet égard, symptomatiques. A ce jour, elles représentent, en Europe, près de 2 300 milliards d’euros, et, sur ce total, une petite moitié (43,5 %) a été injectée en Allemagne. Arrivent ensuite, loin derrière, l’Italie (avec 19 % du total) et la France (17,9 %). L’Espagne suit, avec seulement 4 %…

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Dans ce paysage déprimé et contrasté, la France s’en tire particulièrement mal : avec un produit intérieur brut (PIB) qui devrait chuter de 10,6 % en 2020, elle fait à peine mieux que l’Italie (– 11,2 %) et l’Espagne (– 10,6 %), et fait donc partie du peloton de queue de l’Union européenne. A titre de comparaison, l’Allemagne devrait voir son activité se contracter de 6,3 % cette année, tandis que la Pologne affiche la moins mauvaise performance (– 4,6 %).

Matelas d’épargne

Pour justifier cette contre-performance hexagonale, la Commission évoque un « confinement obligatoire » qui « a duré plus longtemps » qu’ailleurs et la surreprésentation de certains secteurs dans son économie particulièrement affectés par la pandémie, comme le tourisme, les loisirs ou les transports. Et même si l’Hexagone devrait, en 2021, être le pays européen où le rebond sera le plus fort (+ 7,6 %), cela ne lui permettra pas de rattraper son retard. Loin de là. La richesse nationale française devrait rester inférieure de 3,25 points à ce qu’elle était au dernier trimestre 2019, avant que la pandémie fasse sentir ses effets.

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