« La coopération franco-allemande ne doit pas se perdre dans les sables mouvants du Sahel »

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Tribune. Fin mai, le Parlement allemand a décidé de prolonger d’un an les mandats de la Minusma [Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali] et de l’EUTM [Mission de formation de l’Union européenne au Mali, en anglais « European Union Training Mission in Mali »]. Tout en maintenant le nombre de soldats allemands consacrés à l’opération Minusma à un maximum de 1 100 personnes, les effectifs de la Bundeswehr déployés dans le cadre de la mission EUTM seront augmentés de 350 à 450, et leur périmètre d’action sera élargi du seul Mali à d’autres pays du Sahel. Pour la première fois, le Bundestag a inséré une clause d’évaluation après six mois.

Et pour cause : sept ans après le début de l‘intervention, la situation sécuritaire au Mali et dans les pays voisins a largement empiré. Les insurgés de tous bords ont gagné du terrain au Mali, avançant au centre du pays, le Burkina Faso est touché de manière de plus en plus grave, le Niger continue à se battre contre des groupes rebelles… Bref, l’engagement de la communauté internationale et notamment des Européens paraissant incapable d’enrayer l’enlisement, le piège d’une guerre sans fin est bel et bien tendu à nous, Français et Allemands.

Responsabilité principale

Car c’est bien à la France et à l’Allemagne qu’il revient d’éviter le scénario « afghan » d’une longue lutte antiterroriste sans véritable débouché politique.

Contrairement aux opérations antidjihadistes en Afghanistan et en Irak, dirigées par les Etats-Unis, la France et l’Allemagne portent la responsabilité principale de ce qui se passe au Sahel. Nous ne pourrons donc pas nous défausser sur les Américains ni retirer nos troupes de manière gratuite !

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Faute de lien direct avec des attentats perpétrés sur le sol européen – autre différence de taille par rapport à la lutte contre Al-Qaida et Daech –, les groupes insurrectionnels au Sahel posent des menaces plus générales pour la stabilité de la région, justifiant un engagement militaire et politique soutenu de notre part. L’Allemagne envoyant son armée dans des contrées lointaines et inconnues du grand public en lien étroit avec son allié primordial, cette intervention constitue le premier test grandeur nature pour le traité d’Aix-la-Chapelle, visant à renforcer la coopération franco-allemande.

Pour réussir ensemble, il nous faut agir ensemble et tirer les leçons des erreurs commises et des carences constatées.

Diplomatie parallèle et négociations

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