trois candidats sont en lice

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Mario Centeno, l’actuel président de l’Eurogroupe, après qu’il a annoncé sa démission du ministère des finances portugais, à Lisbonne, le 9 juin 2020.

C’est un club informel, très masculin, qui rassemble les dix-neuf ministres des finances de la zone euro. Devenu incontournable depuis que la crise grecque a failli mettre à terre l’union monétaire il y a dix ans, l’Eurogroupe – c’est son nom – doit se choisir un président parmi les siens jeudi 9 juillet, pour remplacer l’actuel titulaire du titre, Mario Centeno, qui vient de quitter le gouvernement portugais.

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L’affaire n’est pas anodine, alors que la pandémie due au coronavirus a mis à l’arrêt l’économie mondiale et que le Vieux Continent traverse une récession sans précédent. Elle l’est d’autant moins que le Brexit renforce encore le poids de la zone euro au sein de l’Union – elle représente 86 % de son PIB – et que le plan de relance européen, tel qu’il a été imaginé par la Commission, dessine l’ébauche d’une Europe plus fédérale.

Les jeux sont loin d’être faits

Trois candidats sont en lice – « tous plutôt au centre, tous d’un bon niveau, ce qui n’a pas toujours été le cas pour la présidence de l’Eurogroupe », confie un diplomate – et, à quelques jours du scrutin, les jeux sont loin d’être faits. L’Espagnole Nadia Calviño a longtemps fait figure de favorite. Il faut dire qu’elle connaît parfaitement les arcanes de Bruxelles, après une belle carrière à la Commission européenne, de laquelle elle a notamment été directrice générale du budget. Et sa nomination aurait le mérite de maintenir les équilibres actuels, puisqu’une ministre d’un gouvernement socialiste d’un pays du Sud remplacerait un ministre d’un gouvernement socialiste d’un autre pays du Sud.

Mais l’instabilité du gouvernement de Pedro Sanchez fait craindre à certains que Nadia Calviño ne soit obligée de quitter l’Eurogroupe bien avant les deux ans et demi durant lesquels elle pourrait être amenée à en assurer la présidence. « Il faudrait que le président de l’Eurogroupe ne soit pas l’un des 19 ministres en exercice », juge un ancien ministre des finances. Cet ancien dirigeant n’ignore pas qu’un tel scénario reviendrait à institutionnaliser l’enceinte et à entériner la nécessité d’une plus grande intégration de la zone euro, ce qui aujourd’hui ne fait pas consensus parmi les Européens.

Nadia Calviño souffre d’un autre handicap : son caractère bien trempé ne plaît pas à tous et ses attaques répétées contre les quatre « frugaux », tenants d’une stricte orthodoxie budgétaire – Pays-Bas, Autriche, Suède, Danemark –, lui valent de sérieuses inimitiés au nord de l’Europe. « En réalité, Calviño n’est pas du genre à vouloir laisser dériver les finances publiques, elle est fondamentalement une ancienne de la Commission, elle est au centre », nuance un diplomate. Mais, dans les négociations autour du plan de relance européen, qui s’annoncent difficiles, une figure plus consensuelle pourrait apparaître préférable. « Son étoile commence à ternir », comme le dit un observateur bien informé.

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