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Au Venezuela, le tout nouveau et très contesté Conseil national électoral (CNE) a annoncé, mercredi 1er juillet, que les élections législatives se tiendraient le 6 décembre. Sauf surprise, le scrutin se déroulera sans les grands partis d’opposition et sans la présence d’observateurs européens. Les relations entre Caracas et Bruxelles ont en effet tourné au vinaigre. Lundi, le président Nicolas Maduro a annoncé à la télévision l’expulsion de l’ambassadrice européenne à Caracas, en représailles contre les nouvelles sanctions prises par les Vingt-Sept contre onze responsables vénézuéliens accusés d’entrave à la démocratie.
M. Maduro a vilipendé la « position arrogante » des Européens, en qualifiant leur politique de « suprémaciste » et de « raciste ». Sommée de quitter le territoire dans les soixante-douze heures, Isabel Brilhante Pedrosa était toujours mercredi soir à Caracas, faute d’avion et faute de note verbale officialisant la décision du gouvernement vénézuélien.
Nicolas Maduro s’est félicité de la prochaine tenue des législatives. « Nous préparons la naissance d’une nouvelle Assemblée », avait-il déclaré mardi soir, toujours à la télévision. Il a appelé les partis politiques à préparer une campagne électorale sur les réseaux sociaux « pour cause de coronavirus ».
En place depuis plus de vingt ans, le pouvoir chaviste entend récupérer sa majorité perdue au Parlement. En 2015, une coalition réunissant tous les partis d’opposition avait créé la surprise en emportant 112 des 167 sièges que compte la Chambre unicamérale. En janvier 2019, le jeune président de l’Assemblée nationale, Juan Guaido, avait défié Nicolas Maduro, en se proclamant président par intérim, sans réussir à ébranler celui-ci.
Habitué des ruptures
En décembre, le nombre de sièges de députés à pourvoir passera de 167 à 277, a fait savoir Indira Alfonzo, la présidente du CNE. « Pourquoi augmenter le nombre de députés, si la population du pays diminue du fait de l’immigration ? », interroge le défenseur des droits humains Calixto Avila. En cinq ans, quelque 5 millions de Venezueliens ont fui le pays en pleine débâcle économique.
Mme Alfonzo a précisé que 86 partis participeraient au prochain scrutin. Il s’agit pour la plupart de formations politiques insignifiantes. Les principaux partis d’opposition considèrent en effet que le CNE n’offre aucune garantie d’impartialité, ses cinq membres ayant été récemment désignés par le Tribunal supérieur de justice acquis à l’exécutif.
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