Donald Trump garde le silence sur ses intentions

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Donald Trump, à la Maison Blanche, le 26 juin.

Indifférence ou silence calculé ? Le président des Etats-Unis s’est bien gardé de s’exprimer au cours des dernières semaines à propos du projet israélien d’annexer unilatéralement des pans de la Cisjordanie palestinienne. Les tentatives pour obtenir son soutien n’ont pourtant pas manqué.

Sept sénateurs républicains, dont Ted Cruz (Texas) et Tom Cotton (Arkansas), lui ont écrit le 24 juin pour l’inviter à donner son feu vert à un projet qui, s’il relève de « la décision souveraine de nos alliés israéliens », « s’inscrit » selon eux « dans le contexte de la vision pour la paix » présentée en janvier par le président. Le 28 juin, le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, a plaidé sa cause auprès d’un lobby évangélique américain pro-israélien, assurant que cette annexion permettra de « protéger » des sites bibliques qui constituent « notre héritage commun ».

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Après la présentation de cette « vision », le 28 janvier, l’ambassadeur des Etats-Unis en Israël, David Friedman, avait assuré que si les Israéliens « souhaitent appliquer la loi israélienne à ce qui reviendra à Israël, nous le reconnaîtrons ». Le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, qui appartient à la même mouvance idéologique que les sénateurs, est rangé également parmi les partisans de l’annexion. L’architecte de ce plan américain, le gendre et conseiller du président, Jared Kushner, est présenté comme beaucoup plus réservé, soucieux notamment de ses conséquences pour l’axe avec les monarchies du golfe arabo-persique qu’il a contribué à conforter.

Majorité relative opposée au projet

Le forcing israélien accentue un clivage grandissant aux Etats-Unis. Le camp démocrate ne cache pas en effet son hostilité au projet d’annexion. Dans une lettre ouverte, une écrasante majorité des représentants de la Chambre (191 sur 233) ont exprimé leur crainte que « des actions unilatérales, prises par l’une ou l’autre des parties, les éloignent encore plus des négociations et de la possibilité d’un accord final négocié ». Le candidat démocrate à la présidentielle, Joe Biden, s’est exprimé fermement contre cette perspective dès le mois de mai.

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L’aile gauche démocrate, conduite par Alexandria Ocasio-Cortez, a estimé que l’aide américaine envers Israël devrait être soumise à conditions dans le cas d’une annexion unilatérale qui « jetterait les bases pour qu’Israël devienne un Etat d’apartheid ». De manière significative, la critique d’Israël a contribué à la défaite du président de la commission des affaires étrangères de la Chambre, Eliot Engel (Etat de New York), battu lors de la primaire du 22 juin par un représentant de cette aile gauche, Jamaal Bowman, un Afro-Américain.

Au sein de l’opinion publique américaine, une majorité relative (48 % contre 31 % d’avis opposés) est contre ce projet. Le soutien est plus fort parmi les républicains (56 %) et chez les évangéliques (64 %), mais il est loin d’être écrasant. Dans le New York Times, un pasteur pro-israélien, proche du président, Robert Jeffress, a assuré que ses fidèles s’y montrent relativement indifférents.

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