La trêve mondiale votée au Conseil de sécurité à l’épreuve de la Syrie

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Vladimir Poutine lors de son entretien par visioconférence avec ses homologues turc et iranien, Recep Tayyip Erdogan et Hassan Rohani depuis Moscou, le 1er juillet.

Tant d’efforts diplomatiques pour une résolution symbolique. Au nom de la lutte contre le Covid-19, les membres du Conseil de sécurité de l’ONU ont adopté, mercredi 1er juillet, un texte proposé par la France et la Tunisie, appelant à une cessation des conflits dans le monde. Une trêve humanitaire de quatre-vingt-dix jours au moins devrait être observée, recommande le texte, âprement négocié pendant trois mois.

Fruit d’un compromis, ce qui explique l’absence de toute mention de l’Organisation mondiale de la santé, la résolution permet aux gardiens du multilatéralisme de présenter une rare et modeste victoire. « Il faut que, sujet par sujet, nous nous appuyions sur cette résolution pour avancer, confie un diplomate à l’ONU. C’est ce que nous allons faire dans quelques jours sur le renouvellement des points d’accès transfrontaliers à la Syrie. Sans eux, la situation humanitaire à Idlib serait ingérable. »

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Le révélateur de la bonne volonté des grandes puissances, au Moyen-Orient, concerne la ligne de front en Libye, mais surtout la situation humanitaire en Syrie. Sur ce dernier point, la mobilisation internationale se heurte à un écueil politique. Lors d’une nouvelle conférence des pays donateurs, à Bruxelles le 30 juin, des promesses de dons à hauteur de 4,9 milliards d’euros ont été recueillies pour 2020, auxquelles s’ajoutent 2 milliards pour 2021, afin de faire face au désastre humain qui frappe le pays. Douze millions de personnes sont déplacées, dont 5,6 millions ont fui le pays. Près de neuf personnes sur dix vivent sous le seuil de pauvreté.

« Bien en deçà » du nécessaire

La Russie, qui apporte une contribution négligeable à l’aide internationale (0,3 % en 2019), dispose d’un quasi-droit de vie ou de mort sur les populations en détresse en Syrie. C’est de son bon vouloir que dépend l’acheminement des convois par des couloirs transfrontaliers, qui font l’objet d’épuisants palabres entre les capitales. Le 10 juillet expirera la résolution 2504, qui permet d’acheminer de l’aide dans le nord-ouest de la Syrie, à travers la frontière turque.

En lançant formellement le dialogue stratégique avec Moscou, à l’été 2019, Emmanuel Macron avait espéré des avancées sur ce sujet. Cela n’a pas été le cas. En janvier, la Russie avait contraint le Conseil de sécurité à revoir le dispositif à la baisse, passé de quatre points de passage à deux à la frontière turco-syrienne, à Bab Al-Salamah et Bab Al-Hawa. Ceux avec l’Irak et la Jordanie avaient été rejetés. Le mandat prévu pour ces passages avait été réduit d’un an à six mois.

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