[Economie] Les habitants des DOM plus pauvres que ceux de métropole, surtout à Mayotte et en Guyane

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L’Insee (Institut national des statistiques et études économiques) a publié ce mercredi une étude sur la pauvreté dans les DOM. Si globalement, les habitants de tous les départements d’outremer ont un niveau de vie moins élevé qu’en métreopole, on constate qu’en Guyane, et encore plus à Mayotte, les inégalités sont encore plus marquées. 

-> Un niveau de vie inférieur dans les DOM 

L’Insee constate qu’en 2017, le niveau de vie des habitants était, globalement, inférieur à celui de la population en métropole. Le niveau de vie médian (qui partage la population en deux parties égales) était, pour La Réunion, de 1160 euros mensuel, contre 1700 euros en métropole, soit inférieur d’un tiers.

A Mayotte, ce niveau de vie médian descend même à 260 euros par mois : c’est un sixième du revenu médian métropolitain. 

En ce qui concerne les plus démunis, trois personnes sur dix à La Réunion ont un niveau de vie inférieur à 850 euros. 



 

-> Moins d’écarts pour les hauts revenus 

Si les inégalités sont très marquées avec la métropole en ce qui concerne les plus faibles revenus, concernant les plus hauts, ces écarts se réduisent, selon l’étude de l’Insee. Ainsi, les 10% des personnes les plus aisées ont un niveau de vie supérieur à 2800 euros par mois en Guadeloupe, Martinique, Guyane, et à La Réunion, comme en métropole. 

C’est à Mayotte que l’écart reste flagrant : seuls 10% de la population touchent plus de 1800 euros par mois, et seulement 3% plus de 3000 euros. 

 



 

-> Des inégalités exacerbées à Mayotte 

Sur ce département, toute une partie de la population n’a aucun revenu stable. En 2017, 42% des Mahorais avaient un niveau inférieur au seuil de pauvreté local, qui est de 160 euros par mois. Par rapport au seuil national cette fois, ce sont 77% des Mahorais qui sont considérés comme pauvres. Parmi les plus défavorisés, on compte toute “une population immigrée nombreuse, souvent de nationalité étrangère et en situation irrégulière”, note l’Insee. 

A La Réunion, le “seuil de pauvreté local”, qui est fixé à 60% du niveau de vie médian du département, s’élève à 700 euros par mois : 16% des Réunionnais vivent en dessous de ce taux. 



 

-> Les habitants des départements d’outremer plus exposés à la pauvreté 

Elle touche 4 personnes sur 10 à La Réunion, 1 sur 2 au Guyane, ou encore 3/4 des Mahorais. “En métropole, seul le département de la Seine-Saint-Denis est confronté à un taux de pauvreté proche de ceux des DOM”, soit 28%, note l’Insee. 

 


 

-> Qui sont les personnes pauvres dans les DOM ? 

Certes, chaque département possède des caractéristiques dans sa population et son environnement économique qui renforcent leur exposition à la pauvreté. Mais les personnes pauvres dans les outremer sont les mêmes qu’en métropole, bien qu’à des niveaux d’intensité plus élevés.

Les personnes pauvres dans les DOM “sont dans des situations financières très précaires, sont fréquemment sans emploi, pas ou peu diplômées, et sont surreprésentées dans les familles monoparentales et parmi les personnes vivant seules”, relève l’Insee. 

Effectivement, les plus touchés par la pauvreté vivent dans les ménages où la personne de référence est sans emploi. A La Réunion au moins 80% de ces personnes ont un niveau de vie inférieur au seuil de pauvreté national. Même proportion pour les Antilles. Elle monte à 93% en Guyane, et… la quasi-totalité à Mayotte. 

Mais l’Insee constate aussi que même si la personne de référence a un emploi, la pauvreté n’est jamais très loin, même si les personnes de ces foyers sont moins touchées. 

Aussi, les écarts de pauvreté dans les DOM dépendent aussi du diplôme : moins de 10% des personnes qui vivent dans un foyer où la personne de référence est diplômée du supérieur sont pauvres. Tandis que 59% des peu ou pas diplômés sont pauvres (par rapport au seuil national) à La Réunion (91% à Mayotte). 

On note par ailleurs que les jeunes (ménages dont la personnes de référence a moins de 35 ans) sont plus touchés par la pauvreté. C’est le cas aussi pour les familles monoparentales. “Cette précarité est due au fait que le parent isolé, souvent la mère, assure fréquemment l’intégralité des revenus du ménage”. S’y ajoute une situation sociale souvent fragile, l’absence d’emploi et/ou de diplôme. 

Les couples sans enfants sont les plus épargnés par la pauvreté, dans tous les DOM comme en métropole. 

 


 

-> Les faibles revenus dépendants des prestations sociales 

Dans les DOM (à l’exception de Mayotte), les prestations sociales qui ne dépendent pas de cotisations comme le chômage ou les pensions de retraite, représentent plus de la moitié du revenu disponible des 20% des ménages les plus modestes. Cette part atteint les 60% du revenu disponible à La Réunion, et les 70% en Guyane. 

Mais la part de prestations sociales diminue au fur et à mesure qu’augmente le niveau de vie. 

A Mayotte en revanche, les prestations sociales ne pèsent pas beaucoup dans le revenu disponible, chez les plus pauvres notamment : la population étrangère non régularisée ou régularisée depuis moins de 15 ans n’a pas droit au RSA ni aux allocations familiales. Par conséquent, seulement 16 000 Mahorais touchaient le RSA en 2018. C’est seulement 6% de la population (contre 24% dans les 4 autres DOM). 

 


 

-> Beaucoup d’enfants dans un ménage pauvre 

Les mineurs sont plus touchés par la pauvreté que les adultes, notamment à Mayotte où 8 enfants sur 10 vivent dans un ménage pauvre. Ils sont près de 5 sur 10 à La Réunion. Cette pauvreté des enfants est fortement liée à la situation de leurs parents sur le marché du travail. Mais la situation familiale compte aussi : les enfants pauvres vivent souvent dans des familles monoparentales (c’est beaucoup le cas aux Antilles), ou dans des ménages complexes (en Guyane, à La Réunion et à Mayotte). 

 

 

 

 

 

 

 

 

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