Xi Jinping ou le triomphe de la loi du plus fort

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Le dirigeant chinois Xi Jinping lors du vote su la sécurité nationale pour Hongkong, le 28 mai au Palais du peuple, à Pékin.

Et maintenant, à quoi va s’attaquer Xi Jinping ? A Taïwan ? A l’appropriation de la mer de Chine du Sud ? A l’humiliation du rival indien ? La loi sur la sécurité nationale imposée à Hongkong n’est que la dernière initiative en date du dirigeant communiste qui, depuis son arrivée au pouvoir, à l’automne 2012, n’a jamais renoncé à provoquer ses adversaires ou l’opinion publique internationale pour conforter le pouvoir du Parti communiste chinois en général et le sien propre en particulier.

Le 1er mars 2014, une attaque au couteau commise par des musulmans ouïgours à la gare de Kunming, dans le sud-ouest de la Chine, fait 31 morts et 141 blessés. Xi Jinping se rend en avril au Xinjiang, où il ordonne aux autorités d’utiliser « tous les outils de la dictature » pour mener une « lutte sans merci (…) contre le terrorisme et le séparatisme ». Plus d’un million de Ouïgours seront internés dans des camps dits « de rééducation ». Juillet 2015 : plusieurs centaines d’avocats spécialisés dans la défense des libertés sont arrêtés. C’est la plus grande atteinte aux droits de l’homme en Chine depuis le massacre de Tiananmen, en 1989. La plupart d’entre eux ont été depuis libérés, mais les arrestations n’ont jamais cessé.

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2015, c’est aussi l’année du mensonge à Barack Obama. « Les activités de construction que la Chine entreprend actuellement dans les îles Nansha [Spratleys] ne visent et n’ont aucun impact sur quelque pays que ce soit et la Chine n’entend pas poursuivre la militarisation » de ces îlots en mer de Chine du Sud, assure le président chinois à son homologue américain. Les travaux ont commencé deux ans plus tôt, juste après son installation au pouvoir, et les images satellites seront par la suite formelles : non seulement la Chine y a construit des pistes d’atterrissage, mais elle y a installé des missiles sol-air et des équipements de brouillage militaires.

En 2018, Xi Jinping parvient à faire modifier la Constitution chinoise, mettant fin au système limitant à deux mandats de cinq ans la fonction présidentielle. Cette réforme avait été introduite en 1982 par Deng Xiaoping pour éviter l’émergence d’un nouveau dictateur à vie, à l’instar de Mao Zedong. A cette occasion, la « pensée de Xi Jinping » est introduite dans la Constitution.

Rôle dirigeant du Parti communiste

Tous ces éléments ont leur logique. Selon Xi Jinping, le développement de la Chine passe par le rôle dirigeant du Parti communiste. Pour réussir face à un Occident qui rêve de faire subir à l’empire du Milieu le même destin qu’à l’Union soviétique, le Parti communiste chinois, fort de ses 91,9 millions de membres, doit exercer une dictature des meilleurs. Dans la droite ligne des empereurs qui, pendant des siècles, ont prétendu gouverner par les « hommes de bien », compétents et non motivés par leur intérêt personnel, qu’ils opposaient aux « hommes de peu », la population non éduquée. Evidemment, les ennemis sont impitoyablement réprimés.

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