Pékin prend des mesures de rétorsion contre quatre médias américains

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Nouvel épisode dans l’escalade sur le terrain des médias entre les deux premières puissances mondiales. Pékin a annoncé, mercredi 1er juillet, qu’elle allait prendre des mesures de rétorsion contre quatre médias américains présents en Chine, en représailles aux mesures similaires prises par les Etats-Unis contre des organes de presse chinois.

Les agences Associated Press (AP) et United Press International (UPI), la télévision CBS ainsi que la radio NPR devront fournir dans les sept jours la liste de leurs employés, de leurs biens immobiliers et de leurs opérations financières en Chine, a signifié devant la presse Zhao Lijian, un porte-parole de la diplomatie chinoise. Il s’agit « de représailles tout à fait nécessaires contre la répression déraisonnable [de l’administration américaine] à l’encontre des médias chinois aux Etats-Unis », a-t-il souligné lors d’une conférence de presse régulière.

Depuis la mi-février, la presse est devenue un sujet de friction entre les Etats-Unis et la Chine. Le 22 juin, le gouvernement américain a modifié le statut de quatre médias d’Etat chinois, accusés d’être des « organes de propagande » de Pékin et dont les bureaux aux Etats-Unis sont désormais considérés comme des « missions diplomatiques étrangères ». Ces organes de presse, dont la télévision publique CCTV et le tabloïd nationaliste Global Times, doivent désormais notifier au département d’Etat américain la liste de leur personnel et de leurs biens immobiliers. Cette mesure américaine s’ajoutait à une décision identique déjà prise en février contre cinq autres médias chinois.

Expulsion de journalistes

A l’époque, cette décision avait marqué le début des tensions dans le secteur médiatique entre la Chine et les Etats-Unis, dont les relations étaient déjà des plus tendues, notamment au sujet de la gestion du nouveau coronavirus.

Fin février, trois journalistes du Wall Street Journal avaient été expulsés de Chine suite au titre d’une tribune parue dans le quotidien américain. Ce titre avait été jugé raciste par Pékin et nombre de Chinois. Titrée « La Chine est le véritable homme malade de l’Asie », cette tribune avait été rédigée par Walter Russell Mead, un universitaire américain, extérieur à la rédaction. Depuis, le quotidien nationaliste chinois Global Times a multiplié les articles contre ce texte et notamment son titre. Pour les Chinois, cette expression, connue pour décrire la Chine sous la coupe du Japon et des puissances occidentales à la fin du XIXe siècle et au début du XXe, renvoie au mépris des Occidentaux à leur égard. Le Global Times, tout comme le ministère des affaires étrangères, exigeait que le quotidien américain présente ses excuses, ce qu’il n’a pas fait.

Dans la foulée, Washington avait fortement réduit le nombre de Chinois autorisés à travailler pour les médias d’Etat de leur pays aux Etats-Unis. Les autorités chinoises avaient riposté en expulsant d’autres correspondants américains, travaillant pour le Wall Street Journal et deux autres quotidiens, le New York Times et le Washington Post.

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Le Monde avec AFP

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