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La fin de règne d’Abdelaziz Bouteflika à la tête de l’Algérie a été marquée par les luttes de clans et les affaires.
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A son arrivée à la tête de l’Etat, en 1999, Abdelaziz Bouteflika a une connaissance très limitée du personnel du système algérien, dont il a été éloigné depuis la fin des années 1970. Il s’entoure vite de gens présumés « sûrs », souvent originaires de sa région.
Le plus en vue sera son ami d’enfance, Chakib Khelil, puissant ministre de l’énergie pendant une décennie, avant d’être remercié en mai 2010 dans le sillage de scandales financiers autour de l’entreprise pétrolière Sonatrach.
Alors protégé par le président des enquêtes menées par les services de renseignement algériens (le DRS), Chakib Khelil est rattrapé en mars 2013 par une affaire de pot-de-vin de 197 millions de dollars (plus de 185 millions d’euros) versé par l’italien Saipem en contrepartie de contrats en Algérie. L’ami d’enfance, qui a aussi la nationalité américaine, quitte alors le pays pour se réfugier aux Etats-Unis.
« Panama papers »
Ce n’est pas le premier scandale du règne de Bouteflika, mais celui-ci entoura la fin de son troisième mandat d’un halo sulfureux de corruption et d’affairisme qui ne se démentit pas avec son quatrième mandat. En avril 2016, les « Panama papers » – enquête mondiale sur l’évasion fiscale – révèlent « comment l’élite algérienne a détourné l’argent du pétrole » par le biais d’un réseau complexe de redistribution de pots-de-vin et de rétrocommissions.
Abdelaziz Bouteflika, dont la méfiance confinait à la paranoïa, s’est toujours appuyé sur sa famille pour asseoir son pouvoir. Sa mère, Mansouriah Ghezlaoui, morte à l’âge de 90 ans en juin 2009 et dont il était très proche, a été le centre de gravité d’une fratrie de cinq frères et une sœur.
Dans ce premier cercle : Abdelghani (né en 1940), avocat au barreau de Paris, Mustapha (né en 1953), qui fut son médecin personnel et confident avant d’être emporté par un cancer en 2010, Latifa, sa sœur (née en 1955), qui s’occupait de son intendance à la présidence de la République, et Abderrahim (né en 1956), qui avait été nommé secrétaire général du ministère de la formation professionnelle.
Saïd, considéré par beaucoup comme le vice-roi
Mais c’est le benjamin, Saïd (né en 1958), professeur de physique, conseiller officiel, qui aura joué le rôle politique le plus important, au point d’être considéré par beaucoup comme le vice-roi, en particulier à partir de 2005. Le président étant contraint par ses problèmes de santé à une activité très réduite, et même épisodique après son accident vasculaire cérébral, en 2013, Saïd se retrouve, de facto, aux manettes.
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