le dialogue s’enlise entre Ortega et l’opposition

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La coalition opposée au président Daniel Ortega dénonce la répression sanglante de la révolte populaire débutée il y a un an, et réclame le départ de l’ancien guérillero sandiniste.

Par Frédéric Saliba Publié aujourd’hui à 11h02

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Manifestation contre le régime de Daniel Ortega, à Managua, la capitale du Nicaragua, le 30 mars.
Manifestation contre le régime de Daniel Ortega, à Managua, la capitale du Nicaragua, le 30 mars. MAYNOR VALENZUELA / AFP

Espoir déçu pour les opposants du président nica­raguayen, Daniel Ortega, face au manque d’avancée du ­dialogue avec le gouvernement. Mercredi 3 avril était pourtant la date butoir pour trouver un ­accord visant à sortir de la crise politique sanglante qui secoue le Nicaragua depuis presque un an. Aucune nouvelle échéance n’a été fixée alors que la stratégie répressive des autorités menace la poursuite des négociations.

« Les divergences [avec le gouvernement] sont telles que nous ne sommes pas parvenus à un ­consensus », a déploré, mercredi soir, Carlos Tünnermann, négociateur en chef de l’Alliance civique pour la justice et la démocratie (ACJD).

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L’ACJD, plate-forme de l’opposition qui regroupe les représentants des étudiants, des patrons, des organisations de la société civile et des syndicats, participe au dialogue, renoué depuis le 27 février avec les représentants du régime de Daniel Ortega. « La table des négociations est maintenue, mais nous prenons un temps de réflexion pour trouver les conditions pour reprendre le débat », a expliqué M. Tünnermann.

La révolte populaire débutée il y a un an aurait fait 325 morts et 700 prisonniers.

Dans la foulée, l’ACJD a regretté dans un communiqué que « les thèmes de la justice et de la démocratie n’[aient] pas fait l’objet d’un accord ». Deux points essentiels pour l’opposition, qui dénonce la répression du gouvernement contre une révolte populaire, débutée le 18 avril 2018, réclamant le départ de l’ancien guérillero sandiniste de 73 ans, au pouvoir depuis 2007 après avoir gouverné de 1979 à 1990.

La révolte populaire a fait 325 morts, la plupart parmi les opposants. Sans compter des milliers de blessés, plus de 700 prisonniers et quelque 50 000 Nicaraguayens contraints à l’exil, selon les organismes de défense des droits de l’homme. En face, le ­gouvernement ne reconnaît que 199 morts et 347 détenus.

Les parties s’opposent notamment sur la composition d’une « commission vérité », chargée d’éclaircir les crimes commis depuis trois cent cinquante et un jours. Le gouvernement impose que les enquêtes soient menées par les autorités, alors que des policiers et des paramilitaires sont accusés par l’opposition d’en être les responsables. « Une position de juge et partie inacceptable pour nous », a commenté M. Tünnermann, qui réclame des enquêtes indépendantes. L’autre pomme de discorde porte sur le refus de M. Ortega d’avancer les élections prévues en 2021 et de réformer le système électoral, considéré comme « frauduleux » par l’opposition.

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