pourquoi le Royaume-Uni songe-t-il à rester dans l’union douanière ?

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La première ministre britannique, Theresa May, semble prête à considérer le maintien de son pays dans l’union douanière, en d’autres termes à opter pour un « Brexit doux ». Explications.

Par Cécile Ducourtieux Publié aujourd’hui à 11h33, mis à jour à 11h47

Temps de Lecture 4 min.

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Un opposant au Brexit, dont la pancarte dit « Personne n’a voté pour être pauvre », devant le Parlement britannique, à Londres le 3 avril 2019.
Un opposant au Brexit, dont la pancarte dit « Personne n’a voté pour être pauvre », devant le Parlement britannique, à Londres le 3 avril 2019. TOLGA AKMEN / AFP

L’hypothèse est dans l’air depuis des mois : et si le Royaume-Uni, au lieu de larguer toutes les amarres avec l’Union européenne (UE), finissait par divorcer mais en restant membre de son union douanière ? Et s’il choisissait ce « Brexit doux » qu’espèrent les Européens depuis le début des négociations avec Londres, au lieu du « Brexit dur » dont Theresa May avait pris le parti en 2017, en promettant de sortir son pays à la fois de l’union douanière et du marché intérieur ?

La première ministre britannique semble désormais prête à amorcer ce virage déterminant en tendant la main à Jeremy Corbyn, chef de file des travaillistes, et en disant vouloir renégocier la « relation future ». Cette dernière, un document de 36 pages agréé avec les Européens le 25 novembre 2018, esquisse pour l’instant une relation post-divorce fondée sur un accord de libre-échange, du type de celui signé entre l’UE et le Canada.

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  • Sortir du marché intérieur…

Dans l’esprit de Theresa May, il ne s’agit pas de renoncer à la sortie du marché intérieur, un vaste espace de quelque 500 millions de consommateurs, où est en principe assurée la libre circulation des actifs, des produits, des services et des capitaux : leur retrait doit permettre aux Britanniques de reprendre le contrôle des arrivées de travailleurs en provenance des Etats de l’UE. Un phénomène décuplé depuis l’élargissement aux pays d’Europe centrale, qui avait été l’un des principaux chiffons rouges agités par les partisans du Brexit pendant la campagne du référendum, en juin 2016.

  • … mais se maintenir dans l’union douanière

Qu’impliquerait en revanche le maintien dans l’union douanière existante ? Ou dans un « territoire douanier » approchant ? A ses frontières avec le reste du monde, le Royaume-Uni devrait appliquer les mêmes taxes aux importations de marchandises que les autres membres de l’union douanière sans discrimination tarifaire, comme le veulent les règles en vigueur au sein de cette entité, elle-même antérieure, mais distincte, du marché intérieur. Ceci s’appliquerait aux pays de l’UE, bien sûr, mais aussi à Andorre, à Monaco, à Saint-Marin et à la Turquie – cette dernière est associée à l’Union douanière depuis 1963, sans être membre de l’Union européenne. En contrepartie, le Royaume-Uni continuerait à bénéficier de l’absence de droits de douane pour l’entrée de ses marchandises dans l’UE (et vice versa).

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