Au Chili, le gouvernement Piñera sous le feu des critiques pour sa gestion de la crise sanitaire

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Une vingtaine de personnes se recueillent, de noir vêtues et de blanc masquées, autour d’un cercueil. Parmi elles se trouve le président chilien, Sebastián Piñera, neveu du défunt. Tandis qu’on tient, durant quelques secondes, le couvercle ouvert, il s’approche pour observer le corps de son oncle, uniquement protégé par une vitre. Bernardino Piñera, ancien archevêque soupçonné par le Vatican d’agression sexuelle sur mineur, est décédé dimanche 21 juin à l’âge de 104 ans d’une pneumonie liée au Covid-19.

Trois prêtres, deux photographes et pas moins de six musiciens ont accompagné cette cérémonie funéraire, portant le nombre de personnes présentes à 31, bien au-delà de la limite de vingt personnes autorisées pour les enterrements en temps de Covid-19. « Non, eux [les prêtres, musiciens et photographes] ne comptent pas », a répondu Herman Chadwick Piñera, cousin du président, au quotidien La Tercera qui l’interrogeait ait sur la question. « Ils se moquent de nous ! » se sont indignés, en réaction, de nombreux internautes sur Twitter.

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L’image de ces « funérailles VIP », comme les a qualifiées le journal en ligne El Mostrador, s’inscrit dans la lignée d’une longue série de polémiques affectant le gouvernement, qui s’est récemment séparé de son controversé ministre de la santé. « Les polémiques s’accumulent et renforcent l’idée que le président et le gouvernement sont au-dessus des lois qui concernent le reste des citoyens, souligne Julieta Suárez-Cao, professeure de sciences politiques à l’Université pontificale catholique du Chili située à Santiago. Cela génère un malaise au sein de la société, dans un contexte de forte défiance envers les institutions. »

« Des milliers de morts peuvent encore être évitées »

Après avoir misé sur une stratégie de confinement dynamique, par communes, le gouvernement a dû revoir sa copie et confiner le Grand Santiago (7,5 millions d’habitants) mi-mai, devant l’accélération de l’épidémie. Au 25 juin, le Chili comptabilisait 259 064 cas positifs pour 18 millions d’habitants – un taux de contagion parmi les plus élevés au monde – et 4 903 morts selon le gouvernement, qui a toutefois reconnu le 20 juin comptabiliser plus de 7 100 décès selon la méthodologie recommandée par l’Organisation mondiale de la santé (qui recense, en plus des cas de Covid-19 confirmés, des décès suspects pour lesquels un test PCR n’a pas été effectué).

« Dans les trois prochains mois, nous pourrions avoir à déplorer 7 000 morts supplémentaires, s’alarment des représentants de la communauté scientifique dans une lettre ouverte envoyée lundi 22 juin au président de droite. Le Chili est en deuil, mais il y a des milliers de morts qui peuvent encore être évitées si le gouvernement prend des mesures permettant de limiter drastiquement le travail présentiel. »

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