Le sénateur théologien qui a fait interdire les études de genre en Roumanie

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Manifestation devant le palais présidentiel de Bucarest contre la loi bannissant les études sur le genre à l’université, le 18 juin.

Avec son air bonhomme et son costume élégant, Vasile Cristian Lungu est devenu un habitué des médias roumains. Ce sénateur de centre droit, âgé de 40 ans, a proposé un projet de loi visant à interdire l’étude de l’identité de genre dans les écoles et les universités. Le 16 juin, le Parlement a voté ce texte qui divise la société roumaine. « Si on dit à un enfant que la Terre est plate, il va le croire, explique-t-il. Si on dit à un enfant qu’il peut se sentir comme une fille malgré sa biologie et son sexe masculin, il peut le croire et revendiquer une identité féminine. »

Le sénateur Lungu a forgé ses opinions fermes auprès des milieux religieux et conservateurs, pendant son séjour aux Etats-Unis, où il a vécu de 2001 à 2016. De retour en Roumanie il s’est fait élire sénateur sur la liste du Parti du mouvement populaire fondé en 2013 par l’ancien président de centre droit, Traian Basescu. Après avoir obtenu une licence en théologie à Zalau, sa ville natale située au nord-ouest de la Roumanie, le jeune théologien s’est tourné vers les affaires. Direction l’université catholique Loyola de Chicago où il se spécialise dans les affaires internationales et la psychologie avant d’aller à la Graduate School of Business de Chicago. De 2003 à 2013 il a travaillé en tant que banquier à la Corus Bank, à la New City Bank et à la Credit Union.

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En 2016, il revient dans son pays d’origine et, deux ans plus tard, opère son virage en politique. Surnommé « le Théologien », il réussit à faire voter la loi controversée avec l’appui des députés sociaux-démocrates majoritaires, qui sont dans l’opposition :

« On peut dire que je suis un théologien, mais je n’ai pas d’agenda théologique, affirme-t-il. Aux Etats-Unis j’ai fréquenté les cercles conservateurs et j’ai des amis au Congrès américain. Le but de mon projet de loi est de protéger les élèves roumains de ce que j’ai vu aux Etats-Unis au temps de l’administration Obama. Les adeptes des théories du genre disent qu’il y a 114 genres différents. Comment peut-on dire à un enfant qu’il appartient au genre fluide ? Ce genre veut dire qu’un enfant peut être aujourd’hui un garçon, demain une fille et après-demain de nouveau un garçon et ainsi de suite… »

Loin de faire l’unanimité

Ces opinions ont du poids dans un pays attaché aux traditions où 87 % des 20 millions de Roumains sont orthodoxes. Mais la nouvelle loi est loin de faire l’unanimité et elle a provoqué un tollé dans les milieux universitaires.

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