Au Venezuela, Nicolas Maduro reprend la main

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Le président Maduro lors d’une rencontre avec des membres de la Jeunesse socialiste du Venezuela, le 22 juin 2020 à Caracas.

Crise du Covid-19 aidant, le président vénézuélien, Nicolas Maduro, reprend la main sur le jeu politique et confirme son emprise sur les institutions du pays. Son rival, le député et président autoproclamé Juan Guaido, peine, lui, à exister. Faute d’avoir pu évincer « le dictateur » comme il l’avait promis, M. Guaido est de plus en plus contesté au sein de son propre camp. Même Washington semble en passe de le lâcher.

La perspective des élections législatives tourne au défi pour le leader de l’opposition. Dernier bastion de l’opposition – qui y est majoritaire depuis 2015 –, l’Assemblée nationale (AN) doit en effet être renouvelée cette année. Les quatre principaux partis d’opposition, réunis au sein d’un « G4 » (composé des partis Accion democratica, Voluntad popular, Primero Justicia et Un nuevo tiempo), ont d’ores et déjà fait savoir qu’ils ne participeraient pas au scrutin, qualifié de « farce électorale ».

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Les opposants dénoncent les méthodes du Tribunal supérieur de justice (TSJ). Le 12 juin, s’arrogeant une prérogative dévolue par la loi à l’Assemblée nationale, la haute cour nommait un nouveau Conseil national électoral (CNE). Trois jours plus tard, il destituait les dirigeants de deux des principaux partis d’opposition, Accion democratica et Primero Justicia.

La date des législatives n’a pas été fixée. « Personne ne sait si elles pourront avoir lieu, dans le contexte sanitaire actuel », rappelle le chercheur et politiste Ronal Rodriguez. Mais M. Maduro ne semble pas en douter, qui déclarait le 16 juin : « Nous allons changer tout ce qui peut être changé à l’Assemblée nationale. Avec force et avec foi. Notre action va être grandiose. » Le futur de Juan Guaido est en jeu.

Chute de popularité

Début 2019, le jeune député inconnu du grand public était élu président de l’AN en vertu d’un accord entre les grands partis d’opposition. C’est à ce titre qu’il s’autoproclamait président par intérim, en évoquant l’illégitimité de la réélection de Nicolas Maduro en 2018 et « une vacance du pouvoir présidentiel ». Et c’est à ce titre qu’il a été reconnu comme président légitime par une cinquantaine de pays, Etats-Unis en tête. Mais l’espoir d’une transition politique rapide a fait long feu, les divisions de l’opposition ont repris leurs droits et la popularité de Juan Guaido a chuté de 63 % en janvier 2019 à 25,5 % en mai, selon un sondage de l’institut Datanalisis.

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« Les partis d’opposition ne veulent pas participer aux élections législatives parce qu’ils savent qu’ils vont perdre », a fanfaronné Nicolas Maduro à l’occasion d’une téléconférence devant les militants du parti. Lui-même n’est pourtant crédité que de 13,1 % d’opinions favorables. « Mobiliser l’électorat ne sera facile pour aucun des deux camps », souligne Ronal Rodriguez. Le discrédit de la classe politique est général.

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