Donald Trump reçoit Andrzej Duda à la veille de la présidentielle polonaise

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Le président américain Donald Trump et son homologue polonais Andrzej Duda, le 6 juillet 2017, au sortir d’une conférence de presse, à Varsovie.

L’invitation ne pouvait pas mieux tomber pour Andrzej Duda. A quatre jours du premier tour de l’élection présidentielle à laquelle il est candidat, le chef de l’Etat polonais devait être reçu dans le bureau Ovale de la Maison Blanche puis partager une conférence de presse avec son hôte, Donald Trump, mercredi 24 juin. Le président des Etats-Unis est un récidiviste. Il avait ainsi reçu le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou, en mars 2019, deux semaines seulement avant un scrutin disputé.

Pour le parti national-conservateur (PiS) au pouvoir à Varsovie, cette invitation apparaît comme une faveur inespérée de l’administration américaine. Marginalisé sur la scène européenne et internationale, le gouvernement « illibéral » du PiS peut ainsi prétendre que le « partenariat privilégié » avec les Etats-Unis fonctionne pour le mieux, et que cette visite est la preuve que les relations entre les deux pays « n’ont jamais été aussi bonnes », selon les mots de l’ancien ministre des affaires étrangères et eurodéputé du PiS, Witold Waszczykowski.

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La réalité est plus nuancée, et cette ingérence manifeste du président américain dans la campagne électorale polonaise, son soutien à un gouvernement pointé du doigt pour son euroscepticisme et ses violations répétées de l’Etat de droit, a des raisons plus pragmatiques.

Dans le paysage politique polonais, le PiS est le parti le plus atlantiste, alors que les libéraux et les conservateurs modérés tendent depuis plusieurs années à souligner que le partenariat avec les Etats-Unis reste, dans la pratique, déséquilibré et peu réciproque. Les principaux partis d’opposition se prononcent ainsi pour un plus grand équilibre entre Bruxelles et Washington, aussi bien en matière politique que commerciale. Un réalisme perçu d’un mauvais œil par l’administration Trump, d’autant plus que la « menace » que constituerait une victoire du candidat de l’opposition libérale, le maire de Varsovie Rafal Trzaskowski, est réelle en cas de second tour disputé, le 12 juillet.

Augmenter la présence de soldats américains

Cette entente affichée est scrutée avec attention des deux côtés de l’Atlantique. « Duda risque, comme Nétanyahou, de faire de la relation bilatérale un sujet partisan aux Etats-Unis », note Benjamin Haddad, directeur d’un programme européen au sein de l’Atlantic Council, un cercle de réflexion de Washington. « De surcroît, l’annonce d’une présence américaine renforcée en Pologne, juste après celle du retrait unilatéral de 9 500 soldats américains d’Allemagne, renforcerait l’idée que l’administration Trump joue les Européens les uns contre les autres, avec la complicité de certains d’entre eux », ajoute-t-il.

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