Les Européens avancent groupés face aux vents contraires du dossier iranien

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Le ministre allemand des affaires étrangères, Heiko Mass (au centre), entouré de ses homologues français, Jean-Yves Le Drian, et britannique, Dominic Raab, le 19 juin à Berlin.

Ensemble dans l’adversité. L’Allemagne, la France et le Royaume-Uni (« E3 ») ont affiché leur unité, vendredi 19 juin, dans le dossier iranien, alors que l’accord sur le nucléaire (JCPoA) qu’ils essaient de sauver semble plus menacé que jamais. Au terme d’une rencontre à Berlin, les ministres des affaires étrangères Heiko Mass, Jean-Yves Le Drian et Dominic Raab ont adressé un message de fermeté et d’ouverture à l’attention des autres acteurs du dossier, sous la forme d’un communiqué. Leur objectif : empêcher un nouveau coup de force unilatéral des Etats-Unis, qui condamnerait définitivement le JCPoA à l’automne.

Pour la première fois, les trois pays ont expliqué qu’ils ne soutiendraient pas une éventuelle tentative américaine de snapback. L’expression désigne un rétablissement des sanctions onusiennes qui visaient l’Iran avant la mise en œuvre de l’accord, il y a cinq ans. Celui-ci « aurait de graves conséquences au Conseil de sécurité des Nations unies », estime le communiqué. Pourtant, l’escalade américaine se confirme, alors que la politique de « pression maximale » sur l’Iran n’a pas produit de résultats. Au contraire, depuis le printemps 2019, Téhéran n’a cessé, par étapes, de se soustraire à ses obligations au titre du JCPoA.

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Les pays de l’E3 espèrent provoquer une réunion ministérielle avec l’Iran, à la suite du déclenchement en janvier du mécanisme de règlement des différends, prévu dans l’accord sur le nucléaire. Ils appellent toujours Téhéran à revenir dans le cadre du JCPoA, malgré le retrait des Etats-Unis en 2018. D’autre part, afin de donner un gage d’ouverture à Washington, les Européens reconnaissent que la simple levée de l’embargo sur les armes conventionnelles, qui arrive à expiration en octobre, ne peut être acceptée. Celle-ci « pourrait avoir des implications majeures pour la sécurité et la stabilité régionales », dit le texte, prenant donc au mot les Américains sur leur priorité du moment. Une position particulièrement mal accueillie à Téhéran. Vendredi, dans un Tweet, le ministre iranien des affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a reproché aux pays de l’E3 d’être les « complices de Trump et Nétanyahou, et pas en position de donner des conseils à l’Iran ».

Position d’équilibre précaire

« Le fil rouge, c’est l’unité des E3, qui sont à la manœuvre et donnent le tempo et le ton, explique-t-on au Quai d’Orsay. Il y a eu des interrogations après le Brexit. Or on a vu le maintien de l’unité, de la solidarité européenne, y compris quand cela ne recoupe pas les positions américaines. » Mais la position d’équilibre que les E3 prétendent incarner est précaire. Les manœuvres à Vienne, depuis le début de la semaine, dans le cadre du conseil des gouverneurs de l’Agence internationale pour l’énergie atomique (AIEA) l’ont illustré.

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