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AÉRIEN. Selon le site Retardvol.fr, Air Austral a été condamnée par le tribunal de proximité de Mamoudzou à Mayotte, le 31 décembre 2019, à indemniser des passagers d’un vol retardé de plus de 16 heures. La compagnie plaidait un vice caché qui affectait les réacteurs Rolls-Royce de ses Boeing 787. Ces problèmes avaient perduré plusieurs mois entraînant une modification importante du programme de vol à destination de Mayotte, mais surtout d’importants retards ou reports pour les passagers.
“Le tribunal a rappelé qu’un vice caché peut être constitutif d’une circonstance extraordinaire uniquement au moment de sa révélation. Initialement, le vice caché pouvait s’apparenter à une circonstance extraordinaire, mais dans un délai réduit, le temps qu’Air Austral puisse s’organiser et affréter d’autres avions. Or, dans les faits, le vol réservé par les passagers avait eu lieu plus de deux mois après qu’Air Austral ait pris la décision d’immobiliser l’appareil. Dans la mesure où Air Austral avait connaissance du vice caché et de la défectuosité des moteurs en amont des vols, elle ne pouvait plus s’exonérer de sa responsabilité”, indique Retardvol.fr. Mais l’affaire n’est pas finie puisqu’Air Austral a interjeté appel de cette décision qui est désormais en cassation.
Un autre dossier similaire a été traité cette fois par le tribunal de Saint-Denis le 20 février dernier : les juges ont donné raison à la compagnie aérienne. “L’immobilisation forcée du 787 a été reconnue comme une conséquence d’un défaut de fabrication du constructeur. Air Austral a aussi proposé des solutions alternatives aux passagers, ce qui fait que les circonstances exceptionnelles ont été reconnues par le tribunal”, note la direction d’Air Austral.
E.M
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