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Membre fondateur d’Ennahdha, intellectuel et théologien, Hmida Ennaifer appelle aujourd’hui à une réflexion de fond autour de l’islamisme politique. Entretien.
La direction d’Ennahdha aurait dû être renouvelée en mai, date initialement prévue du 11e Congrès du parti. La pandémie liée au Covid-19 et des dissensions internes ont bien opportunément permis le report de la réunion… et la prolongation du mandat de Rached Ghannouchi à la tête du mouvement qu’il a cofondé. Aujourd’hui, ses partisans plaident pour sa reconduction, tandis que ses contempteurs font valoir que les statuts lui interdisent de briguer un troisième mandat.
Au-delà des questions de personnes, le théologien Hmida Ennaifer plaide pour une réflexion de fond autour de l’islamisme politique. Il fut membre fondateur d’Ennahdha avant de s’en écarter en 1977, et reste considéré aujourd’hui comme l’un des chefs de file en Tunisie de la réflexion autour de l’islam et de la modernité.
Jeune Afrique : Que représente Ennahdha ?
Hmida Ennaifer : Un parti conservateur, mais à la tunisienne. Et c’est bien là tout le problème : depuis les années 1950, la question de la modernité est une donnée de base spécifique à la Tunisie. Au fil du temps, la pensée des Frères musulmans a été décapée laissant place à un conservatisme convaincu qui compose néanmoins largement avec le « progrès ».
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