Tensions sur les questions migratoires entre l’Iran et l’Afghanistan

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Les autorités iraniennes rejettent les accusations formulées par Kaboul concernant la mort, le 1er mai, de migrants afghans dans une rivière frontalière.

Un mois et demi après la mort de dix-huit migrants clandestins afghans causée le 1er mai par l’intervention violente de gardes-frontières iraniens, la tension entre l’Iran et l’Afghanistan ne retombe pas. De nouveaux incidents ont même attisé la colère d’une population afghane qui accuse Téhéran de mauvais traitements et de discrimination. Un sentiment encore aggravé par l’annonce le 17 juin de la tentative d’auto-immolation, en mai à Mashhad (ville dans l’est de l’Iran), du fils du grand spécialiste de littérature persane, Najib Mayel Heravi, un Afghan vivant en Iran depuis un demi-siècle. Il souhaitait ainsi dénoncer la promesse non tenue de Téhéran de délivrer la nationalité iranienne à son père.

Si les autorités iraniennes ont indiqué, jeudi 18 juin, que la situation de M. Mayel Heravi serait bientôt réglée, elles rejettent les accusations formulées par Kaboul concernant la mort, le 1er mai, des migrants dans une rivière frontalière. Le Monde a pu joindre, au téléphone, dans la province de Hérat (est de l’Afghanistan) un migrant rescapé du drame survenu cette nuit-là.

Le 30 avril, Mahmoud (le prénom a été changé), âgé de 14 ans, a passé clandestinement la frontière avec une cinquantaine de personnes. « Nous avons été arrêtés en essayant de passer sous les barbelés, explique-t-il. Puis nous avons été détenus dans une petite pièce d’une gendarmerie en Iran. On arrivait à peine à respirer et il faisait très chaud. »

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Emmenés à la rivière Hari Rûd

Le lendemain, à en croire ses dires, confirmés par des témoignages recueillis par des médias locaux afghans, ces migrants ont été forcés par les policiers iraniens de ramasser les poubelles et de tondre les mauvaises herbes des terrains autour de la gendarmerie. Ensuite, ils ont été emmenés en voiture au bord de la rivière Hari Rûd, qui forme la frontière nord entre les deux pays.

« Les gardes ont choisi un endroit où l’eau était profonde et le courant fort. Même un homme grand n’arrivait pas à garder sa tête hors de l’eau s’il ne savait pas nager, raconte Mahmoud, qui souhaitait rejoindre l’un de ses frères en Iran. Comme presque toutes les autres personnes du groupe, je ne savais pas nager. J’ai été parmi les derniers à être poussés dans la rivière. » Cette nuit-là, il est sauvé par un camarade qui arrive à s’accrocher à de hautes plantes qui ont poussé au milieu du fleuve. Comme d’autres survivants, il dit avoir été au préalable passé à tabac par les gardes-frontières iraniens.

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