contre le Covid-19 et contre la récession venue du Nord »

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Lors d’un contrôle sanitaire, le 17 juin à Bombay (Inde).

Au début, le virus a fait un choix « social » si l’on peut dire : le Covid-19 a frappé prioritairement le monde riche. Certes, la Chine reconfine ces jours-ci à Pékin, mais l’ensemble des pays les plus développés sortent, cahin-caha, de la tourmente sanitaire.

Ce n’est pas le cas au « Sud ». Nombre de pays en voie de développement, et certains parmi les plus pauvres d’entre les pauvres, livrent aujourd’hui une double bataille – contre un coronavirus encore en pleine toxicité et contre la récession venue du Nord. Situation inédite depuis des dizaines d’années dans le monde, la lutte contre la pauvreté recule.

Face à la pandémie, les profils au Sud restent très divers. Certains des pays à économies émergentes – Inde, Brésil – sont durement touchés, mais aussi l’Afghanistan, le Pakistan, le Népal, le Pérou. Peut-être protégée par sa jeunesse, l’Afrique semble relativement épargnée, mais pas partout. Ailleurs, comme au Machrek, le mélange Covid-conflits-récession provoque ou entretient des drames humanitaires sans fin.

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Les chiffres ne disent qu’une part de la réalité. La Banque mondiale annonce pour 2020 une contraction de la richesse globale de 5,2 % se répartissant ainsi : − 7 % pour les pays développés (dont − 9,1 % pour la zone euro) et − 2,5 % pour les pays en développement. Epargnés, ces derniers ? Nullement. L’estimation de la Banque mondiale rend mal compte de ce qu’ils vivent ou vont vivre : l’impact cumulé d’une série de maux qui les frappent plus particulièrement. Au bout de cette spirale d’avanies, il y a l’extension du domaine de la faim, l’explosion de la dette et la perspective de forts troubles intérieurs.

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Grand manitou de la macroéconomie au quotidien Financial Times, Martin Wolf observait récemment que l’économie mondiale allait en 2020 connaître le « choc le plus profond jamais enregistré en temps de paix depuis cent ans » : « Il pèsera plus sur les plus fragiles que sont les économies émergentes ». Il y a plusieurs raisons à cela.

Sans grande capacité d’emprunt

Quand il s’agit de combattre simultanément le virus et la récession, l’absence d’Etat-providence – inexistant ou embryonnaire au Sud – se fera cruellement sentir. Dans un pays comme l’Inde, l’une des plus brillantes des économies du groupe émergent, la part de la richesse nationale consacrée à la santé ne doit pas dépasser 2 % du produit intérieur brut (PIB) – comparés aux 11 % en Allemagne ou en France.

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