La Turquie lance une opération terrestre contre le PKK dans le nord de l’Irak

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Le ministre turc de la défense Hulusi Akar (à droite), dans un centre de commandement à Ankara, lundi 15 juin (photo diffusée par le ministère turc de la défense).

La Turquie a lancé une offensive terrestre contre les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l’Irak, mercredi 17 juin à l’aube. Des commandos ont pénétré sur le territoire irakien, soutenus par des chasseurs, des hélicoptères d’attaque et des drones armés et non armés. L’offensive a débuté dans la région irakienne de Haftanin, à une quinzaine de kilomètres de la frontière turque.

Après avoir mené une insurrection armée de plusieurs décennies dans les régions majoritairement peuplées de Kurdes dans le sud-est de la Turquie, le PKK est moins actif sur le sol turc mais il a conservé des bases dans le nord de l’Irak.

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Le ministère turc de la défense a justifié cette incursion, « conforme au droit international », par « les attaques répétées du PKK et d’autres groupes terroristes qui se sont intensifiées ces derniers temps sur nos bases et sur nos postes d’observation ». Des vidéos ont été diffusées qui montrent Hulusi Akar, le ministre turc de la défense, supervisant les opérations depuis un centre de commandement à Ankara.

« Violation flagrante »

Avant d’envoyer ses forces terrestres de l’autre côté de sa frontière, la Turquie avait bombardé ces derniers jours les positions du PKK dans le nord de l’Irak, notamment la base de l’organisation autonomiste kurde, située dans les montagnes de Qandil, non loin de la frontière avec l’Iran. Des bombardiers ont aussi frappé d’autres bases du PKK dans la région semi-autonome kurde du nord de l’Irak, à Sinjar, Karacak, Zap, Avasin et Hakurk.

Autant la Turquie mène régulièrement des attaques aériennes et terrestres contre le PKK dans le nord de l’Irak, autant l’offensive aéroportée et terrestre lancée mercredi est une première. « La Turquie poursuit sa lutte contre les terroristes sur la base du droit international », a déclaré Omer Celik, le porte-parole du Parti de la justice et du développement (AKP), au pouvoir depuis 2002. Ni la région autonome kurde d’Irak du Nord (KRG) ni Bagdad n’ont réagi à l’incursion turque. Mardi, le gouvernement irakien s’est contenté de convoquer l’ambassadeur de Turquie en Irak, Fatih Yildiz, en signe de désapprobation de l’offensive aérienne, qualifiée de « violation flagrante » de la souveraineté irakienne.

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Lundi, la Ligue arabe avait condamné les bombardements de l’aviation turque dans le nord de l’Irak contre les bases du PKK. « L’ingérence militaire turque, réalisée sans coordination avec le gouvernement de Bagdad est une violation de la souveraineté irakienne. Elle sape le droit international ainsi que les relations de la Turquie avec ses voisins arabes », dit le communiqué de l’organisation. Le ministère turc des affaires étrangères a riposté dans un communiqué diffusé mercredi dans lequel il invite la Ligue arabe « à adopter un discours de principe cohérent sur la lutte contre le terrorisme ».

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