Le programme « Scorpion » pour une guerre robotisée

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Bombe aérienne GBU-12 Paveway et drone de combat General Atomics MQ-9 Reaper, le 14 mai sur la base aérienne de Cognac-Châteaubernard, le 14 mai 2020.

La guerre numérisée, robotisée même, tel est l’enjeu du programme important de modernisation qui entre en vigueur dans l’armée de terre, « Scorpion ». Avec 4 000 nouveaux blindés remplaçant des matériels hors d’âge, des systèmes de communication et de préparation de mission complètement informatisés, il a été pensé en 2000 avec un investissement estimé à 5 milliards d’euros. Il devrait être réalisé d’ici à 2035.

Menacé de retards, « Scorpion » commence être appliqué concrètement dans les régiments. Les Griffon, blindés connectés transportant les troupes au combat, vont peu à peu remplacer les vieux VAB (véhicules de l’avant blindé). Ces quadragénaires, véritable signature kaki de l’armée française, sont déployés en nombre au Sahel.

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« La puissance de demain, c’est la mise en réseau des combattants », explique le général Charles Beaudouin, responsable de « Scorpion » à l’état-major de l’armée de terre. Pour celui-ci, les guerres des années 2030 se feront en coalition, dans les villes, parmi des populations hyperconnectées informées en temps réel, et avec des pertes humaines importantes. « Aujourd’hui la manœuvre sur le terrain se fait en fonction des liaisons disponibles, avec des matériels différents, trop facilement détectés », détaille le général. « Demain les différents postes de transmissions et d’information auront des composants communs, se reconnaîtront et se relaieront automatiquement. En cas de perte d’un relais, le système se reconfigurera automatiquement. » Les chefs pourront alors mieux se concentrer sur l’ennemi.

Rénovation des blindés lourds

L’armée prévoit d’accroître la protection des blindés, sujet essentiel pour le combat urbain. Demain, l’intelligence artificielle proposera à leurs équipages de tirer non pas forcément sur l’adversaire identifié comme le plus proche, mais sur le plus dangereux. Le projet voudrait aussi les affranchir des menaces de brouillage, croissantes. Les soldats devront se passer du GPS. Outre la position, cet outil américain leur fournit l’horloge qui synchronise à la microseconde près les radios militaires. « On ne veut plus avoir la hantise de se dire que le PC du chef a été frappé et que tout est décapité », illustre l’état-major. Pour protéger ses convois, l’armée de terre prévoit enfin des radars de plus grande portée, ou capables de pénétrer le sol – « Il me faut des radars qui forment des bulles de 60 à 80 km », explique le général Beaudouin.

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