En Pologne, Andrzej Duda relance l’offensive contre les LGBT

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Le président polonais Andrzej Duda fait campagne pour sa réélection, à Varsovie, le 19 février.

A deux semaines du premier tour de l’élection présidentielle polonaise, Andrzej Duda, candidat à sa propre succession, a donné à sa campagne un retentissement international inattendu en multipliant les charges contre « l’idéologie LGBT [lesbien, gay, bisexuel, transgenres] ». Après avoir signé le 10 juin une « charte pour la famille » visant notamment à « défendre l’institution du mariage comme union d’un homme et d’une femme » et à « protéger les enfants » en « interdisant la diffusion de l’idéologie LGBT dans les institutions publiques », le candidat du parti national conservateur Droit et justice (PiS) a de nouveau affirmé samedi 13 juin que les LGBT n’étaient pas des personnes, mais une « idéologie » comparable à une « sorte de néo-bolchévisme ».

La reprise de ces propos par des journaux et agences de presse anglophones dont Reuters, The Guardian et le Financial Times a poussé le président polonais à s’expliquer sur Twitter. Dans un premier temps, il a semblé vouloir adoucir ses déclarations en assurant que « nous sommes tous égaux et chacun a le droit au respect de sa dignité ». Toutefois, il a ensuite accusé ces médias d’avoir « cité ses mots hors de leur contexte dans le cadre d’une bataille politique malpropre. […] Arrêtez de diffuser des “fake news” ». Les enregistrements des discours d’Andrzej Duda ne font toutefois pas apparaître de faute de citation.

Au niveau politique, le ministre-président wallon, et ancien chef du gouvernement belge, Elio Di Rupo, a qualifié dimanche les propos d’Andrzej Duda d’« ouvertement homophobes » et « d’une violence inouïe ». De son côté, la commissaire Vera Jourova, chargée du respect des valeurs comme les droits fondamentaux et l’Etat de droit, a répondu aux députés européens trouver « triste que dans l’Europe d’aujourd’hui, de hauts responsables politiques décident de prendre pour cible des minorités dans le but d’obtenir des gains politiques ».

Critiques de médias étrangers et de la Commission européenne

L’instrumentalisation de la question des minorités sexuelles n’est de fait pas inédite en Pologne et avait beaucoup animé en 2019 les débats politiques précédant les élections européennes et législatives. Le choix du PiS de ramener la campagne électorale actuelle sur ce sujet, au risque de couper encore un peu plus Andrzej Duda des électeurs modérés et de compliquer ses relations avec certains dirigeants étrangers, est lié à la popularité croissante de Rafal Trzaskowski, maire libéral de Varsovie et principal concurrent du président en exercice.

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