Pas de propositions concrètes à l’issue d’un « dialogue stratégique » entre les Etats-Unis et l’Union européenne

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Josep Borrell, chef de la politique étrangère de l’Union européenne, lors d’une conférence de presse après une réunion des ministres des affaires étrangères de l’Union et du secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, par visioconférence au siège du Conseil européen à Bruxelles, le 15 juin.

Conciliateur et arbitre des divergences au sein de son propre camp, Josep Borrell, le haut représentant de l’Union européenne (UE), aura fait ce qu’il pouvait, lundi 15 juin, pour convaincre qu’un débat de quelques heures entre les ministres européens des affaires étrangères et le secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo, avait produit un résultat.

S’il évoque « un dialogue stratégique » autour de la relation transatlantique, « pilier de l’ordre mondial » une source ayant suivi cette discussion à haut niveau résumait plutôt la situation de la manière suivante : « Vous n’apprendrez rien, car il n’y a rien à en apprendre »… « J’ai participé à de nombreuses réunions improductives, mais à ce point-là… », soupirait aussi un des participants à la fin de cette visioconférence.

Le menu de cet échange très attendu était copieux : les relations conflictuelles avec la Chine, le projet de désengagement militaire américain en Allemagne, le dossier israélo-palestinien, le voisinage oriental avec la situation en Ukraine. En réalité, « le seul message de Pompeo était : unissons-nous et formons une coalition contre Moscou et Pékin », résume un expert du dossier.

« La coopération multilatérale est plus nécessaire que jamais »

Dans les chancelleries, le message délivré est évidemment plus enrobé. Pas question d’ajouter aux divergences avec les Américains, mais plutôt de les appeler, par exemple, à renouer la relation avec l’Organisation mondiale de la santé, « parce que la coopération multilatérale est plus nécessaire que jamais ». M. Borrell n’a pas évoqué publiquement, en revanche, le projet de sanctions américaines contre des membres de la Cour pénale internationale, que Paris jugeait « consternant ».

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« Le secrétaire d’Etat américain s’est quand même prêté à un échange et je pense qu’il voit la vitalité du lien transatlantique et la nécessité de l’entretenir », soulignait une autre source diplomatique. Dans la bouche de M. Borrell, ce lien est d’ailleurs « plus fort que jamais ». Interrogé sur les manifestations concrètes de ce constat, le haut représentant a toutefois botté en touche.

La Chine ? « Nous devrons régler conjointement de grandes questions, dont la situation à Hongkong. » Une proposition de futur « dialogue spécifique » sur le dossier est donc « sur la table ».

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Israël et la menace d’annexions de territoires en Cisjordanie ? M. Pompeo défend seulement l’approche de l’administration Trump, avec la nécessité de concessions massives des Palestiniens, dont l’abandon de Jérusalem. Les Européens eux, sont divisés : le ministre hongrois, Peter Szijjarto, a indiqué que son pays opposerait son veto à toute décision « contraire aux intérêts d’Israël » tandis que le ministre luxembourgeois, Jean Asselborn, tente toujours de fédérer les Vingt-Sept sur un projet de reconnaissance de l’Etat palestinien. D’éventuelles sanctions contre Israël en cas d’annexion sont un autre brûlot pour les Européens.

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