Déconfinement confus au Mexique alors que l’épidémie de coronavirus continue de progresser

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Désinfection avant d’entrer dans un restaurant à Tijuana, dans l’Etat de Basse-Californie, le 12 juin.

Mexico reste en état d’alerte rouge face au Covid-19. Pourtant, la capitale mexicaine lance, lundi 15 juin, le redémarrage graduel de ses activités selon le plan de déconfinement en ordre dispersé décrété, depuis deux semaines, par le président, Andres Manuel Lopez Obrador (« AMLO »). Des mesures à géométrie variable qui suscitent la confusion et les critiques alors que l’épidémie continue de progresser. « On ne peut pas rester aussi longtemps dans le rouge », a justifié la maire de Mexico, Claudia Sheinbaum, en référence au déconfinement progressif instauré par AMLO depuis le 1er juin, à partir d’un code de quatre couleurs – rouge, orange, jaune et vert – par région en fonction de l’intensité de la transmission du virus.

Plus de deux mois et demi après l’appel au confinement volontaire lancé par AMLO, la capitale met ainsi fin, lundi, à ses restrictions dans les transports publics et privés. Les jours suivants, les usines et les petits commerces rouvriront leurs portes. En revanche, les marchés et les centres commerciaux resteront fermés puisque l’occupation hospitalière (74 %) n’est pas descendue sous la barre des 65 % prévus pour passer en code orange. La mégalopole (22 millions d’habitants avec ses banlieues) concentrait, dimanche 14 juin, près de la moitié des cas confirmés à l’échelle nationale (146 837) et de l’ensemble des décès (17 141) dus au Covid-19. Des chiffres qui ne cessent de décoller.

Dimanche, le gouvernement a comptabilisé 4 417 nouveaux cas confirmés en 24 heures. Deux jours plus tôt, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) annonçait que le Mexique était devenu le septième pays du monde en nombre de nouvelles contagions, occupant le troisième rang des décès récents liés au virus, après les Etats-Unis et le Brésil. De quoi contraindre le vice-ministre de la santé, Hugo Lopez-Gatell, à revoir ses prévisions. Début mai, l’épidémiologiste et porte-voix de la stratégie d’AMLO contre le Covid-19, évaluait le bilan final de l’épidémie entre 6 000 et 8 000 morts. Un mois plus tard, M. Lopez-Gatell anticipe désormais 30 000 décès alors que l’Institut d’évaluation de la santé de l’Université de Washington prévoit, lui, entre 43 000 et 51 000 morts d’ici la fin de l’été.

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« Notre prédiction a été dépassée car cela fait dix-huit jours que la courbe [épidémiologique] stagne », a reconnu, mercredi 10 juin, le vice-ministre qui a averti que l’épidémie pourrait durer jusqu’en octobre. « Restez chez vous ! » martèle-t-il à chacune de ses conférences de presse quotidiennes, contredisant les déclarations optimistes d’AMLO qui a assuré que « l’épidémie est domptée ».

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