un rockeur mexicain accusé de harcèlement se suicide

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La mort d’Armando Vega Gil a provoqué un débat sur les dénonciations anonymes sur les réseaux sociaux, dans un pays où les violences sexuelles sont un fléau.

Par Frédéric Saliba Publié aujourd’hui à 15h46

Temps de Lecture 3 min.

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Un véhicule emporte le corps d’Armando Vega Gil, le 2 avril à Mexico.
Un véhicule emporte le corps d’Armando Vega Gil, le 2 avril à Mexico. Marco Ugarte / AP

« Ma mort n’est pas une confession de culpabilité », a tweeté, lundi 1er avril, le célèbre rocker mexicain Armando Vega Gil, avant de mettre fin à ses jours. Le bassiste et fondateur du groupe Botellita de Jerez venait d’être accusé sur les réseaux sociaux de harcèlement sexuel sur une mineure. Le suicide de la star enflamme la polémique suscitée au Mexique par une vague d’accusations anonymes qui ébranle les milieux artistiques, médiatiques et universitaires.

M. Vega Gil, 64 ans, a été retrouvé pendu chez lui dans le centre de Mexico. Quelques heures plus tôt, le musicien de rock alternatif postait sur Twitter un communiqué pour annoncer sa mort et dénoncer une « fausse accusation ». La veille, le compte Twitter @metoomusicamx postait le texte anonyme d’une fan affirmant avoir été harcelée par l’artiste quatorze ans plus tôt. Cette femme, âgée à l’époque de 13 ans, raconte avoir rencontré, par hasard, sur un marché de Mexico, son « idole », puis s’être rendue à deux reprises dans sa demeure. « Il a profité de ma naïveté et m’a embobinée avec sa sagesse et ses succès », dénonce-t-elle avant de confier avoir été « incommodée » par ses « regards », ses nombreux « messages » et ses « propositions » indécentes. Son texte sera vite répliqué par des milliers d’internautes, à partir du hashtag #MeTooMusicosMexicanos (« #MeToo musiciens mexicains ») – certains n’hésitant pas à traiter le musicien de « pédophile » alors qu’il est aussi l’auteur d’une vingtaine d’ouvrages, la plupart pour enfants.

« Radicale déclaration d’innocence »

« Ma vie s’arrête, annonce M. Vega Gil dans son texte posté lundi à 4 h 41 sur Twitter. Je sais que sur les réseaux sociaux, je n’ai aucun moyen de me défendre, tout sera utilisé contre moi. » Il s’alarme des conséquences « très graves » pour sa « carrière » et pour « le futur » de son fils, âgé de 8 ans. « L’unique issue pour moi est celle du suicide », écrit-il, assurant que « c’est une radicale déclaration d’innocence ». Le compte @metoomusicamx l’accuse alors de « chantage médiatique pour inciter les victimes à se taire », doutant de la véracité de son suicide. A 10 h 27, le groupe Botellita de Jerez confirme pourtant sa mort sur Twitter.

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