La Banque centrale européenne, seule clé de voûte de la zone euro

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Pour l’économie européenne, une date marque le tournant de la pandémie actuelle : le 18 mars au soir. Aux alentours de minuit, la Banque centrale européenne est intervenue, annonçant un plan d’intervention de 750 milliards d’euros. Jamais elle n’avait injecté autant d’argent aussi rapidement. Dans la foulée, les taux de la dette italienne, qui frôlaient alors 3 % et qui menaçaient de recréer une crise de la zone euro, se sont détendus. Les entreprises ont progressivement pu avoir de nouveau accès aux liquidités dont elles avaient besoin d’urgence. Une fois encore, la BCE a été le principal rempart contre la déflagration économique.

« Ce soir-là, je peux vous dire que personne ne s’est dit qu’il fallait qu’on attende l’intervention d’autres acteurs. On devait agir, c’était notre devoir », résumait, lundi 8 juin, Christine Lagarde, la présidente de la BCE, devant le comité économique et financier du Parlement européen. Depuis, la BCE a élargi l’enveloppe de son intervention à plus de 1 600 milliards d’euros au total, à dépenser d’ici juin 2021.

Un dogme laissé de côté

Depuis bientôt une décennie, la même histoire se répète à chaque fois. Pour maintenir l’unité de la zone euro, que les déséquilibres économiques entre les pays rendent fragile, la BCE est le seul acteur crédible. Mario Draghi, l’ancien président de la BCE, a calmé une première fois les marchés avec son discours promettant de faire « tout ce qu’il faut » (« whatever it takes ») en 2012. Trois ans plus tard, il a lancé un programme de rachat de dettes, qui a permis de réduire les taux d’intérêt et donc de rendre plus soutenable la dette des pays de la zone euro.

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A chaque fois, M. Draghi le disait et répétait : la banque centrale ne pouvait pas tout faire. Il en appelait aux Etats « qui le pouvaient » (essentiellement l’Allemagne) à dépenser plus, pour rééquilibrer l’économie. Avec la fin de l’austérité, il espérait une meilleure croissance dans les pays de la zone euro. De quoi permettre à la BCE de moins intervenir. Ses appels ont toujours été vains.

La pandémie semble être en train de changer la donne. Les dix-neuf pays de la zone euro ont tous lancé des plans de relance importants, s’élevant à 3,5 % du PIB, sans compter les prêts garantis par l’Etat. L’Allemagne, en particulier, a complètement laissé de côté son dogme de l’équilibre budgétaire. « Ce sont des actions extraordinaires », salue Mme Lagarde.

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