Contre le racisme, à Berlin, une chaîne humaine respectant la distanciation sociale

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Chaîne humaine « distanciée » contre le racisme, à Berlin, dans le quartier de Kreuzberg, le 14 juin 2020.

Pour ce week-end marqué par des rassemblements antiracistes partout dans le monde, des milliers de personnes ont manifesté, dimanche 14 juin, à Berlin contre le racisme et pour plus d’équité, formant une chaîne humaine à travers la capitale allemande tout en respectant les mesures de distanciation physique.

D’autres villes d’outre-Rhin, comme Leipzig et Hambourg, ont également répondu à l’appel du mouvement progressiste Unteilbar (Indivisible) à des actions de protestation à l’échelle nationale, malgré l’alerte aux tempêtes émise par les services météorologiques nationaux.

Dans la capitale, la députée des Verts pour le quartier populaire de Kreuzberg, Canan Bayrama, a dit sur Twitter espérer l’avènement d’« une société antiraciste, une société de justice sociale et climatique ».

La chaîne humaine dans la capitale devait s’étendre de la célèbre porte de Brandebourg jusqu’au quartier multiethnique de Nuekoelln, en passant par la tour de la télévision emblématique de l’époque communiste sur l’Alexanderplatz. Selon les organisateurs, 5 000 personnes s’étaient inscrites pour participer à l’événement, alors que la police a déclaré s’être préparée à la présence de 20 000 manifestants.

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Des revendications antiracistes et de justice sociale

Le week-end dernier, plus de 10 000 personnes s’étaient rassemblées à Berlin sous la bannière du mouvement Black Lives Matter, en réaction à la mort, le 25 mai, à Minneapolis, aux Etats-Unis, de George Floyd, un quadragénaire noir asphyxié par un policier blanc.

Les organisateurs de la manifestation ont affirmé sur leur site Web qu’ils avaient des revendications plus larges que le seul slogan « Black Lives Matter ». Ils demandent notamment de meilleures conditions de travail, y compris pour les migrants, des loyers abordables, le maintien du droit d’asile et une relance de l’économie respectueuse de l’environnement.

« C’est maintenant qu’est décidé qui assumera le coût de la crise, qui sera plus fort après et qui sera plus faible », affirment les organisateurs, qui avaient demandé aux participants de respecter une distance de trois mètres entre eux, pour minimiser les risques de transmission du coronavirus.

En Italie, la statue d’un journaliste dégradée à Milan

Un employé municipal nettoie la statue du  journaliste Indro Montanelli, à Milan, dans le jardin du même nom, le 14 juin 2020.

Des Etats-Unis à la France en passant par le Royaume-Uni, des statues symboles d’une histoire trouble et partagée sont déboulonnées ou dégradées par des militants. Dimanche, l’Italie a recensé sa première statue abîmée, à Milan, représentant un célèbre journaliste italien classé à droite, Indro Montanelli.

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La statue, placée dans le jardin du même nom, au centre de Milan, a été recouverte de peinture rouge, à commencer par la tête du personnage. L’inscription « raciste, violeur » a été taguée à la peinture noire sur le socle de la statue. Dimanche matin, un agent de la ville tentait de réparer les dégâts avec un puissant pulvérisateur, a constaté l’AFP. Des promeneurs jugeaient l’acte « absurde », dénonçant ce « vandalisme ».

Fondateur du journal Il Giornale, Indro Montanelli (1909-2001) est un journaliste et essayiste italien, passé notamment par le Corriere della Sera. L’homme se définissait comme « anticommuniste » et « anarcho-conservateur », ce qui lui valut d’être étiqueté comme fasciste par la gauche italienne durant les années 1970 et 1980.

En 1935, il s’était porté volontaire pour la guerre coloniale en Erythrée menée par Mussolini. Ces derniers jours, une association milanaise antifasciste, I Sentinelli, avait exigé auprès du maire de Milan l’enlèvement de la statue, l’accusant de s’être rendu coupable d’avoir pris pour épouse une enfant en Ethiopie durant la période colonialiste italienne en Afrique.

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A Londres, la police déplore un « hooliganisme aveugle »

Après un samedi marqué par de violentes contre-manifestations de militants d’extrême droite à Londres en parallèle d’un défilé antiraciste, la police de la ville a fait état, dimanche, de 113 arrestations, notamment pour trouble à l’ordre public, attaque contre des policiers et possession d’armes. Vingt-trois policiers ont été blessés, a indiqué la police métropolitaine dans un communiqué.

Le commandant Bas Javid a jugé « absolument choquantes » les événements de samedi. « Le hooliganisme aveugle comme celui-ci est totalement inacceptable et je suis heureux que des arrestations aient été faites. Nous allons maintenant travailler en étroite collaboration avec les tribunaux pour obtenir justice », a-t-il dit, cité dans le communiqué.

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Le Monde avec AFP

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