L’inquiétude de la maman de Louis, 5 ans, reparti au Japon chez son père

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La mère du garçonnet, qui a perdu la garde de son enfant au profit de son père après une longue bataille judiciaire, déplore le manque de communication avec le Japon. La Cour européenne des droits de l’homme est saisie.

Pas de fleurs, pas de dessin et encore moins de sourire d’enfant, la fête des mères de dimanche 7 juin et l’anniversaire de Louis Kudo ce lundi, ont été purement et simplement escamotés entre le Japon et l’Aude. Le petit Louis, cinq ans ce lundi, vit depuis le 26 décembre avec son père dans l’appartement de ses grands-parents japonais à Tokyo. Depuis ce départ déchirant, Marine Verhoeven, la maman française et les grands-parents guettent au village de Salles-d’Aude (Aude) les appels sur Skype.

« Dimanche, nous avons eu droit à une dizaine de minutes mais visiblement le petit n’avait pas été préparé à souhaiter la fête des mères et le jour de son anniversaire, aucun appel. Car la communication ne marche que dans un sens, au bon vouloir du père. Lorsque nous appelons via Internet, nous n’obtenons jamais de réponse », explique Viviane Verhoeven, la grand-mère maternelle de l’enfant. Elle-même est engagée depuis deux ans avec sa fille dans un combat judiciaire de longue haleine pour que le petit puisse continuer à vivre en France avec droit de visite du père japonais.

« Les promesses faites aux juges français n’ont pas été tenues »

Car, en 2019, au bout d’un long cursus, la justice française avait décidé que l’enfant devait retourner vivre au Japon avec son père. « Les juges n’ont pas tranché sur le droit de garde. Ils ont simplement statué sur le lieu de résidence de l’enfant. Or, comme je ne peux pas retourner au Japon au risque d’y être emprisonnée, je suis privée de mon droit de garde. Le consulat a clairement indiqué qu’il était dangereux pour moi de me rendre à Tokyo », ajoute Marine Verhoeven.

Elle avait rencontré Susheido Kudo en 2008 alors qu’ils étaient tous les deux étudiants à Toulouse. Le mariage en France avait suivi trois mois plus tard, puis l’installation du couple à Tokyo, la naissance de Louis (juin 2015) et le retour de Marine et du garçonnet en 2017 en accord avec le père. Marine avait ensuite demandé le divorce sur fonds d’accusation de violences conjugales.

« Au bout de cinq mois de résidence à Tokyo, on comprend bien que les promesses faites aux juges français n’ont pas été tenues. L’appartement familial où le couple était censé s’installer si Marine décidait de revenir à Tokyo, n’existe pas. Tout le monde vit dans le petit appartement des grands-parents et Louis dort dans la chambre de son père. Il n’a pas un espace à lui. Et il sort peu de cet appartement », estime Viviane Verhoeven qui dénonce le degré zéro de la communication entre les deux parents.

« Louis explique qu’il se sent prisonnier »

« J’envoie régulièrement des mails et je ne reçois jamais de réponse. Dans les séquences par Internet, le père soutient qu’il ne les a jamais reçus », indique Marine. Pire, la famille française agite le risque sérieux d’aliénation mentale de ce jeune enfant, précipité sans ménagement dans une culture différente. « Malgré son jeune âge, lorsque les séquences de Skype échappent au contrôle du père, Louis explique qu’il se sent prisonnier et qu’il prépare en cachette un plan pour s’évader mais qu’il n’a pas trouvé la solution. Qu’il est déjà depuis trop longtemps au Japon. C’est sidérant qu’un enfant puisse dire des choses pareilles. Après ces déclarations, le père a repris la main, empêchant Louis de s’exprimer librement », raconte encore Viviane Verhoeven.Newsletter – L’essentiel de l’actuChaque matin, l’actualité vue par Le ParisienJE M’INSCRISVotre adresse mail est collectée par Le Parisien pour vous permettre de recevoir nos actualités et offres commerciales. En savoir plus

Avec sa fille, elle a saisi la Cour européenne des droits de l’homme. Dans le village, le confinement sanitaire a stoppé les nombreuses opérations de soutien programmées par l’association « Jamais sans Louis ». Mais la mobilisation se prolonge sur les réseaux sociaux. Me Yalaz Hansu, avocate en France du père de Louis, n’a pas répondu à nos sollicitations répétées.



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