Fin de classe à midi : casse-tête pour les parents

La GTU demande d’alléger le programme du PSAC

Les nouvelles dispositions prises par le ministère de l’Éducation pour la reprise des classes ne conviennent pas à tout le monde. De nombreux parents font part de leurs inquiétudes concernant la fin des classes à midi pour les Grades 1 à 3 durant tout le deuxième trimestre. Cela représente des inconvénients d’ordre pratique, disent-ils, surtout pour ceux qui ont deux ou trois enfants à l’école. Par ailleurs, la Government Teachers Union a eu une réunion avec la vice-Première ministre et ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, et a fait une demande pour alléger le programme du PSAC pour cette année.

Lors de sa conférence de presse de samedi dernier, concernant les détails de la rentrée, la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun-Luchoomun, a indiqué que les élèves des Grades 1 à 3, qui reprendront l’école le 12 septembre, termineront les classes à midi, et ce jusqu’à la fin du trimestre, soit le 18 décembre. Une décision qui inquiète de nombreux parents, qui ne savent comment s’organiser pour récupérer leurs enfants à cette heure, étant au travail. Une jeune maman témoigne ainsi : « J’ai deux filles, l’une à l’école maternelle et l’autre en Grade 3. Elles voyagent dans le même van scolaire. La première terminera jusqu’à 15h et la deuxième, à midi. Comment vais-je m’organiser, car à midi je suis au travail et le van ne va pas faire le trajet deux fois pendant la journée. »

Les parents se disent d’autant plus inquiets que, s’ils ne trouvent pas de solution d’ici septembre, ils devront laisser les enfants dans le van jusqu’à l’après-midi. C’est en effet une pratique courante pour les chauffeurs de transport scolaire de garder ceux qui terminent tôt dans le van, en attendant les autres dans l’après-midi. « Mais dans la conjoncture actuelle, il est surtout question que les enfants rentrent tôt pour ne pas être exposés aux risques. J’espère que la ministre de l’Éducation réalisera les inconvénients causés par cette décision », dit cette mère.

Par ailleurs, la Government Secondary School Teachers (GSSTU) a également attiré l’attention de la ministre à ce sujet, car les enseignants récupèrent généralement leurs enfants après les classes. Mais dans la conjoncture actuelle, les heures sont décalées. La GTU a eu une réunion avec la ministre lundi dernier pour des clarifications sur le nouveau calendrier scolaire et ces inconvénients pour les parents ont été abordés. Toutefois, le ministère maintiendra l’école jusqu’à midi pour les petits jusqu’au 18 décembre.
Par ailleurs, il nous revient que le nouveau calendrier scolaire sera applicable pour les prochaines années. C’est ce qu’affirme Vinod Seegum, président de la GTU. « La nouvelle normalité est l’année scolaire démarrant en juin pour se terminer en avril. Ainsi, le calendrier scolaire proposé par le gouvernement sera d’actualité pour toutes les années à venir. Et la GTU donne son approbation à la nouvelle donne. C’est une nouvelle ère qui commence », dit-il.

De même, s’agissant du maintien des enfants en classe pendant la récréation, la GTU a suggéré que les “holistic et support educators”, les assistants maîtres d’école, de même que les enseignants des Grades 1 à 3, qui ont des classes deux jours seulement par semaine, prennent la relève pour superviser les élèves, afin que les enseignants des Grades 4 à 6 puissent se reposer. « Le ministère travaillera sur de nouveaux “time tables” et les heures d’arrivée et de départ seront échelonnées », explique Vinod Seegum.
Le syndicat a également proposé que le programme du PSAC soit « allégé » en raison des bouleversements causés par la pandémie et la reprise des classes sur trois jours seulement. « La ministre a expliqué qu’il était nécessaire et primordial de passer par un rattrapage et une remise à niveau, d’autant plus qu’il y a des élèves de plusieurs niveaux et que tous n’ont pas eu accès aux cours télévisés. De plus, les élèves de Grade 6, qui prendront part au PSAC, ne viendront à l’école que trois jours par semaine. Il sera donc difficile de compléter le programme. Il a été ainsi décidé de retirer certains chapitres du “curriculum”. Nous aurons d’autres réunions à ce sujet », indique-t-il. De plus, le syndicat a demandé qu’il y ait « un “mid-term break” d’une ou deux semaines pendant le 2e trimestre, qui s’annonce long ».