les Etats-Unis peinent à faire refluer la « première vague »

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Un centre de test du Covid-19 à Pacoima, en Californie, le 10 juin.

Avec en moyenne quelque 800 victimes quotidiennes du Covid-19, les experts sanitaires se refusent à considérer que la « première vague » de la pandémie a été maîtrisée aux Etats-Unis. « Le virus n’a pas changé, il n’est pas derrière nous et nous ne sommes pas dans une situation normale », a insisté jeudi 11 juin, Tom Ingelsby, directeur du centre pour la sécurité sanitaire à l’école de santé publique Johns Hopkins Bloomberg, devant la presse. Au plus fort de la crise en avril et mai, le pays enregistrait 2 000 morts par jour.

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Cet avertissement fait écho aux inquiétudes de la communauté scientifique face à une poussée de la maladie dans certains Etats depuis la fin du déconfinement. Il intervient aussi alors que la communication gouvernementale sur la pandémie a cessé depuis plusieurs semaines et que le président américain, Donald Trump, a annoncé mercredi la reprise de ses meetings de campagne, après trois mois d’interruption, le 19 juin dans l’Oklahoma. Il est toutefois précisé au moment de l’inscription que les participants devront « assumer tous les risques liés au Covid-19 » et ne pas tenir l’équipe de campagne responsable en cas de contamination.

2 millions de contaminations

La maladie a pour l’heure fait près de 114 000 morts aux Etats-Unis, un chiffre sans doute inférieur à la réalité. Tous les Etats ne rapportent pas les données de la même manière et la moitié d’entre eux ne comptabilisent pas les morts « probables » dues au virus, un choix en contradiction avec les recommandations des Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC). Les Etats-Unis ont en outre dépassé cette semaine la barre des 2 millions de cas de contamination et, chaque jour, 20 000 personnes supplémentaires sont touchées. S’il démontre une hausse du nombre de tests de dépistage, ce chiffre dénote aussi une circulation active du virus, selon les experts. « Il semblerait que le pays ait renoncé et accepté l’idée que la maladie fait désormais partie de la vie quotidienne », a déploré Jeffrey Shaman of the Columbia University School of Public Health sur la radio publique NPR.

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La situation est très constatée d’une région à l’autre mais une vingtaine d’Etats sur 50 ont connu ces derniers jours une forte hausse du nombre de cas et d’hospitalisations. Dans plusieurs Etats du Sud où le confinement a été tardif et le déconfinement mené sans toujours tenir compte de la situation sanitaire, la tendance inquiète les experts en santé publique. Ainsi, l’Arkansas, l’Utah, l’Arizona et le Texas ont enregistré une hausse d’au moins 35 % des hospitalisations depuis le dernier week-end de mai, qui avait marqué la réouverture de nombreux commerces et des activités de loisirs.

New York sous contrôle

Le Texas fut l’un des premiers à s’engager dans cette voie début mai, et, en dépit des chiffres récents, le gouverneur républicain vient d’annoncer l’assouplissement des dernières règles de distanciation sociale ; imité par ses collègues de l’Arkansas et de Georgie, où le nombre de cas est aussi en hausse, après avoir été l’un des Etats les plus réticents à appliquer les mesures de distanciation sociale. Seul l’Utah a ralenti le rythme d’ouverture des activités. De son côté, trois semaines après la levée du confinement, l’Arizona connaît de nouveau une pression sur le nombre de places dans les services d’urgence. La Californie voit aussi une forte augmentation des cas de personnes contaminées, sans toutefois observer une hausse des hospitalisations. En revanche New York, qui fut l’épicentre de la pandémie à ses débuts semble contrôler la propagation. Mais la réouverture y a été plus tardive et la ville ne connaît toujours pas un retour à la normale.

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Insistant sur le recours aux tests, au traçage des malades et à leur mise en quarantaine, M. Ingelsby a aussi fait part de son inquiétude quant à l’impact des manifestations de ces derniers jours sur la propagation du virus, même si les rassemblements massifs ont lieu en plein air, et même si la majorité des gens portent un masque. « Les effets ne seront pas connus avant plusieurs semaines », a indiqué le chercheur. Il a aussi mis en garde contre les regroupements en intérieur. M. Trump maintient de son côté le projet d’organiser la convention d’investiture du Parti républicain, en août, dans un lieu fermé, en Floride, un Etat qui connaît actuellement une accélération du nombre de cas. L’événement pourrait rassembler des milliers de personnes.

Dans ce contexte, le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, a exclu jeudi tout recours à un nouvel arrêt des activités commerciales, pariant sur « des avancées médicales » avant la fin de l’année.

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