En Nouvelle-Zélande, Jacinda Ardern, une première ministre dans la mêlée

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Publié aujourd’hui à 03h51

Ses adversaires politiques ne donnaient pas cher de sa peau. Trop tendre. Trop douce. Trop aimable. « Rien dans le fond », persiflait-on dans les rangs de la droite néo-zélandaise, en observant Jacinda Ardern, 37 ans, chevelure brune tombant en cascade autour d’un visage constamment illuminé par un immense sourire et nouvelle présidente du Parti travailliste. C’était à l’hiver austral 2017. Quelques semaines avant qu’au terme des élections législatives du 23 septembre, la députée, déjouant tous les pronostics, ne devienne la plus jeune femme première ministre du monde.

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Trois ans plus tard et alors que le prochain scrutin doit se tenir le 19 septembre, l’heure n’est plus aux sarcasmes dans les rangs de l’opposition. Selon un sondage, paru le 18 mai, l’élue est la chef de gouvernement la plus populaire depuis un siècle. Non seulement elle a fait de sa bienveillance naturelle une arme de séduction massive, mais elle s’est révélée solide comme un roc quand une succession de crises a secoué l’archipel, d’ordinaire si paisible : de la tuerie de masse commise par un suprémaciste blanc dans deux mosquées de Christchurch, le 15 mars 2019, à l’éruption du volcan de White Island, qui a coûté la vie à 21 personnes en décembre de la même année, en passant par le nouveau coronavirus, en février. A chaque fois, son calme, sa détermination et la qualité de son leadership ont été salués.

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Sa gestion de la crise due au SARS-CoV-2 a emporté tous les suffrages dans l’archipel. Après avoir fermé les frontières pour bénéficier des avantages de l’insularité, la travailliste a fait le pari d’éradiquer le Covid-19 et décidé, pour y parvenir, d’imposer aux 5 millions de Néo-Zélandais– comme à l’économie – l’un des confinements les plus stricts de la planète.

Verdict : après avoir culminé à 1 504 cas, la courbe s’est écrasée et le virus a cessé de circuler dans le pays. Le 8 juin, sous les applaudissements de ses compatriotes, la première ministre a annoncé la levée des restrictions et le retour à une vie normale. Seules les frontières resteront fermées. Elle a été « impressionnante », n’a pu que concéder, le 22 mai, le chef de l’opposition conservatrice, Todd Muller. « Après ces trois années au pouvoir, elle bénéficie d’une image pratiquement parfaite, analyse Jennifer Lees-Marshment, spécialiste en marketing politique. A la fois proche des gens et compétente. »

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