L’Italie cherche à éviter l’effondrement de son tissu de PME

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Des guides touristiques demandent une aide gouvernementale devant le Panthéon, à Rome, le 9 juin.

Bien sur, en théorie, le soutien de l’Etat aux petites entreprises est sans faille. Dans l’ensemble des mesures qui ont été annoncées, en Italie, depuis le début de la crise causée par la pandémie due au Covid-19 (25 milliards d’euros dès le mois de mars, 55 nouveaux milliards actuellement en discussion), les PME italiennes ont toujours fait figure de priorité absolue.

La première mesure, dès mars, a été de suspendre le paiement des diverses contributions fiscales (en particulier la TVA) pesant sur les sociétés. Mais si cette mesure était indispensable, vu l’impact de l’arrêt de l’activité sur les trésoreries, cela ne résout rien, puisque cela revient à reporter le problème.

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Aussi, l’effort du ministère du développement s’est-il vite porté sur un système de garanties à des prêts bancaires, ciblant particulièrement les PME. Le dispositif contenu dans le « décret liquidités », publié en avril, prévoit ainsi, pour les sociétés de moins de 500 salariés, de faciliter des prêts de trésorerie pouvant aller jusqu’à 25 % du chiffre d’affaires 2019. Dans le détail, la garantie à 100 % est automatique pour des crédits allant jusqu’à 25 000 euros, puis elle est de 90 % jusqu’à concurrence de 5 millions d’euros.

« Organismes submergés »

Un dispositif plébiscité : selon les chiffres du gouvernement italien, au 9 juin, 522 000 demandes de prêt de moins de 25 000 euros ont déjà été déposées, pour un total de 10,6 milliards d’euros. Au total, ce sont 576 000 dossiers qui ont été enregistrés, représentant 28 milliards d’euros de garanties. L’objectif affiché par le gouvernement est de conjurer à tout prix le risque d’effondrement d’un réseau de petites structures familiales qui est le socle du tissu économique italien.

Pourtant, le problème est que ces aides d’urgence tardent à se mettre en place, alors que des centaines de milliers d’entreprises sont en situation d’extrême urgence. « Même si l’Etat pose sa garantie sans conditions, les banques ne sont pas dispensées de leurs responsabilités civiles et pénales. Ainsi, si un organisme consent un prêt à une société “en odeur de mafia”, par exemple, même dans ce contexte, il pourrait être poursuivi… du coup, des certifications sont nécessaires, et les organismes qui délivrent ces certifications sont littéralement submergés. Résultat, les dossiers s’accumulent et l’argent ne peut pas être versé », explique un petit entrepreneur milanais, qui a dû attendre plusieurs semaines cette certification avant qu’un prêt d’urgence de 25 000 euros ne lui soit débloqué.

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