la clôture de l’enquête Palme laisse un goût amer

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Le premier ministre suédois Olof Palme, ici le 12 décembre 1983, avant d’être abattu dans le centre de Stockholm trois années plus tard, en 1986.

Des témoignages contradictoires, un récit en décalage avec celui des témoins sur place et l’envie constante d’interférer dans l’enquête. Voilà les éléments qui ont conduit, mercredi 10 juin, le procureur Krister Petersson, chargé du dossier depuis 2017, à désigner Stig Engström comme le meurtrier présumé du premier ministre Olof Palme, tué en plein centre de Stockholm, le 28 février 1986.

Trente-quatre ans que les Suédois attendaient ce moment. Mais l’annonce a suscité un mélange de déception et de colère, accompagné du sentiment d’un immense gâchis.

En février, le procureur avait laissé entendre qu’il pourrait présenter des preuves concrètes. Mercredi, il a admis que les éléments à charge contre le graphiste, âgé de 52 ans au moment des faits, « n’auraient pas suffi à le mettre en examen », mais qu’ils auraient permis de l’interpeller et le placer en détention provisoire.

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Ce ne sera pas possible. Stig Engström s’est suicidé en juin 2000. Né en 1934 en Inde, à Bombay, où son père travaillait comme ingénieur dans une usine, il est envoyé en Suède à 12 ans. Il se retrouve dans un pensionnat à Stockholm, le même qu’Olof Palme a fréquenté quelques années plus tôt. Stig Engström travaille dans l’armée, puis à la radio suédoise, avant d’être embauché par la compagnie d’assurances Skandia.

Stig Engstrom à Stockholm, en Suède, le 7 avril 1986.

Divorcé, puis remarié, sans enfant, il est engagé au parti conservateur et évolue dans un milieu où la haine de Palme est la règle. En mars 2018, le journaliste Thomas Pettersson révèle qu’il a appartenu à un club de tir et fréquenté un collectionneur d’armes.

Les enquêteurs « ne sont sûrs de rien »

Hans Melander, le chef du groupe Palme, composé de quatre policiers, confirme au Monde que les enquêteurs « ne sont sûrs de rien », mais il mentionne des « circonstances fortes ». Stig Engström, rappelle-t-il, « avait des difficultés financières, souffrait d’alcoolisme et du sentiment de ne pas avoir accompli ce qu’il aurait dû ».

Le 28 février 2016, à 23 h 19, le graphiste quitte son bureau, à quelques dizaines de mètres du lieu du meurtre. Olof Palme est tué deux minutes plus tard. Le lendemain, Stig Engström contacte la police et le journal Svenska Dagbladet. Il dit avoir parlé avec la femme du premier ministre, Lisbeth Palme − qui dément. Il identifie un suspect, « avec une veste bleue ».

Pour les policiers, il s’agit d’un des témoins que Stig Engström ne peut pas avoir vu de l’endroit où il affirme se trouver. Il s’empresse aussi de mettre en garde les enquêteurs : il craint que les personnes sur place l’aient pris pour le tueur et que les policiers partent sur une mauvaise piste. « Si on était conspirationniste ou cynique, on peut se dire que c’est très intelligent de la part d’un meurtrier », a noté mercredi le procureur.

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