Le « Pacte pour la migration », un dossier explosif pour la future présidence allemande de l’UE

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La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, le 27 mai devant le Parlement européen à Bruxelles.

C’est le brouillon de ce qui devait être l’une des grandes priorités de la Commission européenne. Avant la pandémie de Covid-19, la nécessité de relancer l’économie, les désaccords sur le futur budget de l’Union ou l’enlisement de la négociation sur le Brexit. Le « Pacte pour la migration », annoncé dès son entrée en fonctions par la présidente Ursula von der Leyen, reste sans doute un sujet important pour les Vingt-Sept, mais la future présidence allemande de l’Union − le 1er juillet pour six mois − ne devrait pas mettre ce texte d’une vingtaine de pages, lu par Le Monde, en tête de son agenda. « Il y a bien d’autres soucis et, en outre, les positions politiques n’ont pas bougé », résume un diplomate.

Annoncée pour le premier trimestre de 2020, sans doute dévoilée officiellement à la fin du deuxième, l’initiative des commissaires Margaritis Schinas (promotion du mode de vie européen) et Ylva Johansson (affaires intérieures) vise à régler un débat miné, depuis des années, par un défaut de solidarité entre les pays. Avec les dirigeants de certains d’entre eux qui prospèrent grâce à leur refus obstiné d’accueillir des « migrants », qui sont souvent des demandeurs d’asile et des réfugiés.

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Ce texte pourrait-il faire cesser les polémiques qui ont marqué l’actualité depuis 2015 ? Elles portaient sur l’accueil des demandeurs, les règles divergentes qui régissent l’asile selon les Etats, le règlement de Dublin qui oblige le premier pays d’entrée dans l’Union à se charger de l’instruction des dossiers, ou encore les mécanismes de débarquement des migrants secourus en mer. Pour Bruxelles, le moment est en tout cas venu de poser enfin les bases d’un débat serein, alors que le nombre d’arrivées irrégulières dans l’UE est à son niveau le plus bas depuis 2014 et que, comme le mentionne le document, « il est temps de se référer aux faits plus qu’aux perceptions ».

« Outils pratiques »

Selon ce projet de texte « confidentiel » actuellement en discussion avec les capitales, les ressortissants de pays tiers comptent actuellement pour 4,4 % de la population totale de l’Union, la migration restera un phénomène durable et elle serait parfaitement gérable dans le cadre d’un système efficace et résilient. En outre, souligne le texte, une Europe vieillissante et en manque de main-d’œuvre spécialisée aurait intérêt à « attirer ceux dont elle a besoin pour la compétitivité de son économie et le maintien de son bien-être ». Sur ce point comme sur d’autres, le document note toutefois prudemment « certaines hésitations ».

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