Le plan de relance européen de 750 milliards d’euros est très loin de faire l’unanimité

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Depuis la présentation par Bruxelles de son plan de relance, fin mai, les capitales européennes ainsi que leurs ambassades auprès de l’Union n’ont pas chômé. C’est plus de 1 000 pages qu’il leur a fallu décortiquer et analyser, et pas des plus simples à lire… Mardi 9 juin, leurs vingt-sept ministres des finances se sont retrouvés pour l’Ecofin, en visioconférence, pour en débattre ensemble, pour la première fois, avant que les chefs d’Etat et de gouvernement se réunissent (virtuellement) le 19 juin.

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La réunion n’a pas donné lieu à ces échanges musclés dont les Européens peuvent avoir le secret et qui les emportent parfois jusqu’au bout de la nuit. C’est en effet plus à un tour de table que les argentiers se sont livrés les uns après les autres qu’à une discussion à bâtons rompus. Mais la succession des exposés n’en a pas moins confirmé les divergences profondes qui existent à ce stade entre les Vingt-Sept. A la fracture classique entre le nord et le sud de l’Europe, où l’on n’a pas la même conception de l’orthodoxie budgétaire, s’ajoute désormais un clivage entre le sud et l’est du Vieux Continent, où l’on a le sentiment que ce que l’on donne aux uns est pris aux autres.

Il faut dire que le sujet est hautement complexe, tant les montants sont importants et les enjeux considérables. Non seulement le plan de relance à 750 milliards d’euros qu’a concocté la Commission pose les jalons d’une Europe plus intégrée, plus fédéraliste et plus solidaire qu’aujourd’hui : il prévoit l’émission d’une dette commune pour le financer, fait une large place aux subventions (500 milliards) plutôt qu’aux prêts (250 milliards), ou évoque la création d’impôts communautaires… Mais, en plus, il vient abonder le budget de l’Union européenne pour la période 2021-2027, qui représente quelque 1 100 milliards d’euros, sur lequel les Européens doivent également trouver un accord.

« Inacceptable »

La France et l’Allemagne, qui ont largement inspiré le plan de relance de la Commission, ont rappelé qu’il fallait aller vite, alors que l’économie européenne a été mise à terre par le confinement quasi généralisé du continent. Ils souhaitent qu’un accord politique soit trouvé en juillet. Olaf Scholz, le ministre allemand des finances, s’est, pour sa part, longuement exprimé pour demander à ce que le plan de relance, conçu en l’état pour durer jusqu’en 2024, soit resserré sur une période plus courte, d’ici à 2022. Après, a-t-il expliqué, l’Europe aura renoué avec la croissance.

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