La lutte payante de l’Uruguay contre l’épidémie due au coronavirus

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Dans la file d’attente pour accéder à l’immeuble de la sécurité sociale, le 7 mai à Montevideo.
Dans la file d’attente pour accéder à l’immeuble de la sécurité sociale, le 7 mai à Montevideo. EITAN ABRAMOVICH / AFP

Alors que l’Amérique latine est aujourd’hui le nouvel épicentre mondial de la pandémie due au coronavirus et que plusieurs pays de la région ont décidé de prolonger le confinement obligatoire de leur population, un pays se distingue du lot : l’Uruguay, qui ne recensait que 845 cas de coronavirus dont 23 mortels au dimanche 7 juin. A cette date, aucun nouveau cas n’avait été enregistré en vingt-quatre heures. Le petit pays de 3,5 millions d’habitants semble avoir été relativement épargné par l’épidémie, sans jamais avoir obligé sa population à rester chez elle.

« L’Uruguay est une exception dans la région », confirme Carlos Batthyany, directeur de l’Institut Pasteur de Montevideo, qui identifie plusieurs explications à la maîtrise de l’épidémie dans le pays, à commencer par la situation géographique de l’Uruguay : « Nous avons pu observer ce qui se passait en Europe et en tirer des leçons. » L’épidémie s’est d’abord propagée dans l’hémisphère Nord en hiver, et ne s’est développée en Amérique latine que dans un deuxième temps, laissant un peu de répit aux pays de la région pour se préparer.

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L’Uruguay a réagi vite : dès le 13 mars, date des quatre premiers cas de coronavirus confirmés dans le pays, l’urgence sanitaire a été déclarée, les frontières fermées et les cours suspendus. Des mesures similaires ont été prises dans d’autres pays de la région, et plusieurs ont déclaré un confinement obligatoire strict, comme l’Argentine voisine, où il est toujours en vigueur dans une partie du pays et ce depuis le 20 mars. Une option à laquelle s’est refusé l’Uruguay : « Y a-t-il vraiment quelqu’un qui soit prêt à placer en détention un Uruguayen qui sort travailler pour essayer de gagner de quoi se nourrir ? », déclarait son président le 23 mars.

Luis Lacalle Pou (centre droit), au pouvoir depuis le 1er mars seulement, a vu son début de mandat entièrement accaparé par la crise du coronavirus. Succédant à quinze ans de gouvernements du Frente Amplio (coalition de gauche), le chef d’Etat a ignoré les appels de son prédécesseur, Tabaré Vázquez, à mettre en place un confinement obligatoire. « La liberté individuelle est très importante à nos yeux. Le président n’a jamais voulu prendre de mesures qui ne prennent pas en compte cet aspect fondamental qui correspond à notre philosophie de vie », a justifié la vice-présidente uruguayenne, Beatriz Argimon, lors d’une interview au média argentin en ligne Infobae, mi-mai.

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