En Suède, un ancien boxeur mis K.-O. après avoir eu recours à une prostituée

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<p>Pris sur le fait dans un appartement de Stockholm, l’ex-champion Paolo Roberto (ici, en mars) a mis la Suède en émoi.</p>

Pris sur le fait dans un appartement de Stockholm, l’ex-champion Paolo Roberto (ici, en mars) a mis la Suède en émoi.

Anna-Karin Nilsson / Expressen / TT News Agency via AFP

Dans sa trilogie « Millénium », le romancier suédois Stieg Larsson lui avait donné son propre rôle : celui d’un boxeur à vif, toujours prêt à en découdre, surtout quand la cause était juste. Depuis, Paolo Roberto a participé à la première saison du concours télévisé « Let’s Dance », animé l’émission de télé-réalité « Expedition Robinson » (le « Koh-Lanta » suédois) et publié plusieurs livres de cuisine. Il commercialisait aussi des produits alimentaires d’Italie, le pays d’origine de son père, sous la marque Paolos.

Tout cela est désormais terminé. Le 15 mai, sur la chaîne TV4, avec laquelle il collabore habituellement, l’ancien boxeur s’est livré à une étrange séance de confession, suscitant le malaise chez les téléspectateurs suédois. Assise en face de lui, une journaliste revient sur le message cryptique qu’il a publié sur Instagram. Il y demande notamment de l’aide « pour réparer le trou dans son âme ». « Que s’est-il passé ? », interroge la journaliste. Le regard fuyant, Paolo Roberto marmonne : « J’ai acheté… J’ai acheté du sexe. » Il assure que c’était la première fois. Un égarement passager, qu’il met sur le compte de tendances autodestructrices : « J’ai fait ce qui est le plus sale possible. »

Une réaction massive

La veille, l’ex-sportif a été pris sur le fait, lors d’une ­descente de police, dans un appartement du quartier d’Östermalm, à Stockholm. Dix autres clients ont été interpellés. Quelques jours plus tard, deux hommes d’origine roumaine, arrêtés à l’aéroport de Stockholm Skavsta, au sud de la capitale, alors qu’ils tentaient de fuir le pays, ont été mis en examen, soupçonnés de traite d’êtres humains.

Dans le royaume scandinave, qui se targue d’être le premier pays au monde à avoir criminalisé l’achat de services sexuels dès 1998 et n’a eu de cesse, depuis, d’en promouvoir le principe à l’étranger, la réaction est massive. Télés et radios mettent fin aux contrats de la vedette déchue. L’éditeur Bonnier suspend la vente de ses livres. Paquets de pâtes et bouteilles d’huile d’olive estampillés « Paolos » échappent de justesse à la poubelle, grâce à un site de vente en ligne qui se propose de les commercialiser en reversant les bénéfices à une association de lutte contre les violences faites aux femmes.

Des partis en ordre de bataille

La crise sanitaire provoquée par le corona­virus avait tétanisé le débat politique. Les partis se remettent en ordre de bataille. Le 16 mai, trois élues sociales-démocrates, dont l’eurodéputée Heléne Fritzon et l’ex-ministre chargée de l’égalité des sexes Annika Strandhäll, ont signé une tribune dans laquelle elles exigent des peines d’emprisonnement pour les hommes qui achètent des services sexuels. « Le client habituel en Suède est souvent un père de famille marié, avec un bon travail, une maison et une voiture, écrivent-elles. C’est votre voisin. Les hommes font un choix actif quand ils exercent leur pouvoir et achètent le corps de femmes exposées. Les femmes sont souvent des victimes du trafic d’êtres humains et viennent de pays européens pauvres. Elles sont enfermées dans des appartements en Suède, où elles sont victimes d’agressions graves et répétées. »

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