Donald Trump reste sourd à la mobilisation contre les violences policières

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Des manifestants brandissent une pancarte avec une photo de Donald Trump, à Washington, le 25 mai.
Des manifestants brandissent une pancarte avec une photo de Donald Trump, à Washington, le 25 mai. OLIVIER DOULIERY / AFP

Les manifestations qui se sont succédé tout le week-end n’ont pas convaincu Donald Trump. Le président des Etats-Unis s’est efforcé de minorer le nombre des marcheurs qui ont protesté samedi dans les rues de la capitale fédérale contre la mort de George Floyd aux mains de la police de Minneapolis, le 25 mai. Prenant acte de la désescalade en cours, une semaine après les émeutes qui avaient émaillé les rassemblements, Donald Trump a néanmoins annoncé le retrait de la Garde nationale de Washington.

Indifférent aux revendications des manifestants, il a consacré la majorité des messages publiés sur son compte Twitter, dimanche 7 juin, à apporter son soutien aux candidats républicains qu’il a choisis à la veille des primaires, qui se tiendront dans une bonne partie des Etats-Unis. Il a également moqué son adversaire démocrate, Joe Biden, qui avait mis un genou à terre la semaine précédente en hommage à la victime, un geste réitéré par des milliers de manifestants et devenu synonyme de dénonciation des violences policières. Le président des Etats-Unis a partagé un message assurant que « les lâches s’agenouillent ».

Une table ronde consacrée au maintien de l’ordre était bien prévue à l’agenda présidentiel, lundi après-midi, mais l’attorney general des Etats-Unis (ministre de la justice), William Barr, a assuré dimanche que « peindre les forces de l’ordre avec le large pinceau du racisme systématique est vraiment un mauvais service pour les hommes et les femmes qui risquent leur vie chaque jour pour protéger le peuple américain ». Il s’est opposé à toute mesure qui réduirait l’immunité légale dont bénéficient les agents dans le cadre de leurs fonctions car « cela entraînerait certainement un retrait de la police ».

Un projet de loi présenté lundi

Le Parti républicain devrait donc s’opposer à un projet de loi présenté lundi au Congrès par les démocrates. Il prévoit entre autres de créer un registre national pour les policiers commettant des bavures, de rendre plus faciles les poursuites judiciaires contre les agents, de réformer le recrutement et la formation des policiers, et d’interdire des pratiques comme celle de l’étranglement, qui a coûté la vie à George Floyd. Ce projet de loi devrait également se heurter à la vive opposition des syndicats de policiers. L’un d’eux a déjà retiré le soutien qu’il avait apporté à Joe Biden pour la présidentielle de novembre.

Donald Trump a interprété les appels lancés dans les cortèges à revoir à la baisse les budgets des services de police, gérés au niveau des municipalités, comme la preuve que « le Parti démocrate est contrôlé par la gauche radicale ». Le conseil municipal de Minneapolis s’est engagé dans cette voie dimanche, considérant une réforme de la police locale impossible en l’état. A New York, le maire Bill de Blasio a également évoqué une baisse de ce budget au profit des services sociaux de la mégapole.

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