Les émeutes raciales, une histoire américaine

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Publié aujourd’hui à 01h47

De la ségrégation raciale au suprémacisme blanc, l’histoire récente des Etats-Unis est jalonnée de manifestations pour les droits civiques des Noirs américains et de flambées de violence après des meurtres à caractère raciste. Des événements qui ont souvent fait la « une » du Monde.

Little Rock (Arkansas), 1957.

Des élèves noirs qui avaient obtenu leur inscription au prestigieux lycée blanc de Little Rock (Arkansas) se font interdire l’entrée de l’établissement à la rentrée de 1957, en dépit de l’arrêt historique rendu en 1954 par la Cour suprême jugeant illégale la ségrégation scolaire. Le 24 septembre, la foule violente de protestataires blancs massée devant l’établissement obtient leur renvoi. L’affaire, observée dans le monde entier, est une humiliation pour le président Eisenhower, qui doit recourir à l’armée pour escorter les lycéens. Le Monde du 25 septembre rendait compte de ces événements à la « une ».

« La manifestation qui s’était produite à la rentrée de 8 h 45 avait donné lieu à de véritables scènes d’hystérie collective. La foule s’était tenue tranquille derrière les barricades élevées par les policiers jusqu’au moment où une femme apercevant un groupe de cinq Noirs se mit à hurler : “Les négros [niggers] arrivent.”

Il ne s’agissait, en fait, que de journalistes noirs qui opérèrent à la façon d’un “groupe de diversion”. Préparée à l’avance ou pas, cette “diversion” réussit parfaitement. Pendant que la foule entourait les journalistes, les étudiants noirs entraient tranquillement dans le lycée par une porte de côté.

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La mêlée fit rage du côté du “groupe de diversion” : un journaliste noir, parfaitement reconnaissable à sa carte professionnelle passée dans la bande de son chapeau et à son appareil photographique, fut jeté à terre à plusieurs reprises et violemment frappé à coups de pied. Il ne dut de s’échapper qu’à un homme qui cria soudain : “Ne le tuez pas. Donnez-lui trois minutes.” Il échappa alors à ses agresseurs, abandonnant son appareil photographique réduit en miettes.

C’est alors qu’un homme aperçut les huit jeunes Noirs entrant par une porte de côté : “Ils sont entrés, cria-t-il, oh Dieu, les négros sont entrés à l’école !”

A ces mots, une femme éclata en sanglots et fut prise d’une crise de nerfs. D’autres femmes se mirent également à crier.

Un homme de haute taille, aux cheveux grisonnants, monta sur une barricade.

“Qui veut me suivre là-dedans ?, demanda-t-il en montrant le lycée.

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