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“Nous avons dû faire face à une crise sanitaire majeure dont les impacts sont sans précédent. (…) Cette crise a engendré un véritable choc”, a commencé Jacques Billant, en introduction de ce point presse sur les mesures économiques face à la crise économique liée au Covid sur le département.
“Nous avons évité le pire, et nous devons maintenant nous engager dans un plan de relance”, a poursuivi le préfet. Un plan qu’il souhaite voir arriver rapidement. “C’est maintenant”, insiste-t-il.
La Cellule de continuité économique et sociale a d’ailleurs réuni les organisations professionnelles, les chambres consulaires, les institutions de financement et les collectivités locales avant la présentation de ce plan de relance ce soir.
Trois axes ont été définis pour ce plan de relance : le soutien à la demande de court terme, pour relancer la consommation, l’accompagnement des entreprises et la structuration des filières pour moderniser l’économie, et le renforcement des politiques de soutien à l’emploi et à la formation, notamment avec le plan Pétrel 2.
Ces trois axes précisés ci-dessous :
1 – Le soutien à la demande de court terme
Le préfet souhaite tout d’abord “initier une relance de la commande publique”, qui tient une place importante dans notre économie. Il s’agit de la dynamiser, par exemple par “la mobilisation rapide des subventions de l’État (DSIL, DETR, FEI) et par la mobilisation des crédits d’intervention des administrations pour un montant total de 130 millions d’euros”.
Jacques Billant a aussi rappelé les mesures annoncées par Edouard Philippe il y a quelques jours pour sécuriser les recettes des collectivités, provenant de l’octroi de mer et de la taxe sur les carburants. “Cet engagement fort permettra aux communes, au Département et à la Région de poursuivre leurs investissements dans leurs domaines de compétences”.
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La consommation des ménages, moteur de croissance fort à La Réunion, doit être favorisé, rappelle aussi Jacques Billant. Pour cela, il cite par exemple les chèques tourisme mis en place par la Région, à destination de 52 000 familles, avec un engament de l’Etat de 7,5 M d’euros, la digitalisation de l’entreprise et la mise en place de circuits courts… Mais aussi un outil de financement des travaux de rénovation énergétique de l’habitat, qui est encore en cours d’élaboration.
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L’Etat financera enfin, un dispositif de promotion de la destination Réunion et de ses entrepreneurs.
Attendre pourrait “engendrer des conséquences encore plus graves”, prévient le préfet.
2 – La modernisation de l’économie et la structuration des filières
Ce volet lui se matérialisera par une facilitation pour les entreprises à accéder à des financements pour soutenir leur trésorerie en temps de crise. Au-delà des dispositifs déjà mis en place (prêt garanti par l’Etat, fonds de solidarité, etc…), il y aura aussi des outils mis en place de manière durable, comme la création d’un fonds de trésorerie reposant sur le microcrédit et abondé à hauteur de 5 millions d’euros, ou la création d’un fonds de retournement des entreprises.
La structuration des filières est aussi importante : la filière agricole bénéficiera d’un engagement de 68 M d’euros sur 4 ans, le BTP de 52 M d’euros minimum… Le tourisme, le numérique, l’économie sociale et solidaire, la culture, le logement etc… ne seront pas oubliés. “Ces secteurs feront l’objet de plans spécifiques d’accompagnement dans les prochaines semaines”, financés par le Programme d’investissements d’avenir (PIA 3) et par les fonds européens de 2020 puis de 2021-2027.
3 – Le renforcement des politiques d’emploi et de formation par un plan Pétrel 2
Présenté par le gouvernement l’année dernière, le plan sera adapté pour répondre aux nouveaux besoins du territoire. Il s’agit de “favoriser un retour rapide à l’emploi”.
“Les mesures du plan Pétrel 1 visant à amplifier la création d’entreprise seront maintenues, notamment en ce qui concerne l’accompagnement à la création d’entreprise (500 000 euros par an via le Plan d’investissement dans les compétences) et le développement des groupements d’employeurs permettant aux entreprises sans salariés de mener une première embauche (200 000 euros par an)”, précise la préfecture.
Mais Jacques Billant a aussi annoncé non moins de 4 nouveaux dispositifs dans ce plan Pétrel 2 :
– 2000 contrats PEC supplémentaires pour le secteur marchand, soit 14 000 PEC au total pour La Réunion en 2020. “La répartition entre les PEC mis en œuvre dans le secteur marchand et dans le secteur non marchand sera également appelée à évoluer pour répondre de manière la plus fine possible aux impacts de la crise”, précise la préfecture.
– Une aide sous condition de 5000 euros par apprenti mineur, et 8000 euros par apprenti jeune adulte pour soutenir l’apprentissage dans les TPE et PME.
– Le maintien exceptionnel de l’activité partielle (déjà 70% des salariés en ont bénéficié à La Réunion) à la demande des entreprises en difficulté, sous réserve d’une négociation par accord de branche ou d’entreprise, à travers le dispositif “Objectif Reprise” de la DIECCTE. “Cet outil pourra assurer une reprise sans heurts internes, avec une aide de 1,2 millions d’euros à La Réunion pour permettre la mise en place d’accords d’entreprises propres à structurer les mesures de prévention. La reprise économique s’accompagnera par là d’une grande attention à la sécurité sanitaire”, précise la préfecture.
– L’usage du Fonds National de l’Emploi (FNE) élargi à l’ensemble des salariés, même en activité partielle pour favoriser le maintien en emploi des salariés dans des entreprises touchées par la crise. “C’est l’opportunité de former plutôt que de licencier les employés lorsqu’ils traversent une mauvaise passe“, avec la prise en charge de l’Etat d’une partie du coût de formation. 4M d’euros seront alloués pour cela à La Réunion.
“Aujourd’hui notre priorité c’est la relance de l’activité. Il est primordial que les entreprises réunionnaises s’engagent dans cette relance”, a martelé le préfet de La Réunion, sans oublier de saluer l’engagement déjà manifesté des collectivités, mais aussi des entrepreneurs pour “un avenir désirable pour notre territoire”.
Ci-dessous, le communiqué du président de Région, concernant cette Cellule de Continuité économique et sociale qui s’est réunie ce vendredi à l’Hôtel de Région :
Le Président de Région souligne l’importance de la tenue des réunions de « la Cellule de continuité économique et sociale ». Ces séquences de travail permettent d’échanger avec l’ensemble des acteurs économiques et sociaux et notamment d’avoir une lisibilité sur l’ensemble des actions communes menées sur l’après covid 19: “Il y a une impérieuse nécessité de consolider le climat de l’environnement économique afin d’assurer une relance rapide de l’activité sur l’île. A La Région Réunion, nous mettons tout en oeuvre afin de faciliter l’approvisionnement du territoire en masques pour les personnels soignants et le secteur privé en général“.
Didier Robert précise que “cette relance ne pourra se faire qu’avec un accompagnement des personnes les plus fragiles, et une lutte sans aucune concession, contre la précarité et la pauvreté“.A ce jour, la Collectivité régionale a mobilisé une enveloppe de 85 millions d’euros pour soutenir les domaines du BTP, du Tourisme, des Très Petites Entreprises ainsi que le secteur culturel pour lequel une enveloppe de 5 millions d’euros est débloquée.
Plus précisément sur le tourisme, le Président a salué la décision de l’Etat d’accompagner l’initiative régionale, en s’associant au chèque tourisme « mon île 974 ». Ce nouveau dispositif régional propose à plus de 52 000 familles d’accéder à un chéquier de 15 chèques de 20€, avec lequel les Réunionnais pourront profiter de leurs vacances à La Réunion, tout en redécouvrant les activités touristiques de l’île.Afin d’alimenter la relance du BTP, la Région Réunion assume son rôle moteur dans la commande publique, avec une enveloppe dédiée de 140 millions d’euros: “D’ici la fin de l’année l’ensemble des chantiers régionaux auront repris leur activité. Nous débloquons une enveloppe supplémentaire de 40 millions d’euros pour de nouveaux chantiers routiers “, a ajouté Didier Robert.
Le Président a rappelé que dans le cadre du Plan régional d’aides aux communes, une nouvelle enveloppe de 20 millions d’euros est destinée aux équipements de proximité, afin notamment d’accompagner les très petites entreprises du bâtiment.
Enfin en concertation avec la GME Cap Run, la collectivité a confirmé qu’elle prendra en charge le « risque recette » pour les entreprises de transport de voyageurs « Car Jaune » conventionnées avec la Région Réunion.
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