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L’embarras domine en Corée du Sud après l’annonce, jeudi 4 juin, d’un projet de loi visant à interdire l’envoi vers la Corée du Nord de ballons portant des messages hostiles au régime de Pyongyang. « Le gouvernement réfléchit à des mesures pour empêcher les initiatives provoquant des tensions près de la frontière », a tenté d’expliquer le porte-parole du ministère de l’unification, Yoh Sang-key, sans donner de détails.
« Ce projet est inimaginable dans un pays libre et démocratique. C’est une mesure de suppression des droits humains et d’atteinte à la liberté d’expression du même niveau qu’en Corée du Nord », a réagi Park Sang-hak. Réfugié nord-coréen engagé dans l’envoi de ces ballons, il a par ailleurs qualifié le gouvernement du président progressiste, Moon Jae-in, de « gauchiste et pro Corée du Nord » et promis de « manifester en envoyant plus de messages vers le Nord pour dire la vérité du régime ».
L’annonce du projet suit la publication, le même jour par le quotidien nord-coréen Rodong Sinmun, d’une vive injonction signée par Kim Yo-jong, l’influente sœur du dirigeant nord-coréen, Kim Jong-un. Mme Kim demande à Séoul s’il est « prêt à assumer les conséquences de la mauvaise conduite des chiens bâtards ressemblant à des ordures qui n’ont aucun scrupule à nous calomnier tout en dénonçant le “problème nucléaire” ».
Faire de la zone démilitarisée une « zone de paix »
Kim Yo-jong ajoute que de nouveaux envois pourraient inciter Pyongyang à prendre ses distances avec la déclaration de Panmunjom d’avril 2018. Rédigée au terme du sommet intercoréen entre Kim Jong-un et Moon Jae-in, elle prévoit la cessation des « actes hostiles », y compris l’envoi de prospectus le long de la zone démilitarisée (DMZ) séparant les deux Corées, et de faire de cette zone une « zone de paix ».
Mme Kim réagissait à l’expédition le 31 mai, par l’organisation des Combattants pour une Corée du Nord libre, dirigée par des transfuges nord-coréens, de 500 000 pamphlets critiquant les activités nucléaires du Nord, de livres, d’argent et de cartes mémoire. Le 30 avril, un envoi annonçait l’élection de deux transfuges, dont l’ancien diplomate Thae Yong-ho, aux législatives du 15 avril.
Les expéditions de ballons sont une pratique datant de la guerre de Corée (1950-1953). Elles faisaient partie de l’arsenal de la « guerre psychologique » entre les deux frères ennemis, avec la diffusion de messages par haut-parleur et de programmes radiophoniques. Au Sud, ces expéditions sont gérées pas des organisations de réfugiés du Nord et des mouvements évangéliques, qui ont pu bénéficier de l’appui des services secrets du Sud, voire de l’Agence centrale de renseignement (CIA) américaine.
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