Les critiques se multiplient contre la ligne dure de Donald Trump

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Donald Trump passe devant les policiers après s’être rendu à l’église Saint-John, le 1er juin, à Washington.
Donald Trump passe devant les policiers après s’être rendu à l’église Saint-John, le 1er juin, à Washington. Patrick Semansky / AP

Donald Trump avait déjà essuyé de nombreuses critiques pour sa gestion de la pandémie de Covid-19. Elles ont été relancées par sa réponse aux manifestations déclenchées par le décès de George Floyd, un Afro-Américain mort étouffé par un agent de police de Minneapolis.

Une scène a particulièrement retenu l’attention : celle qui a vu des manifestants pacifiques rassemblés devant la Maison Blanche évacués sans ménagement par la police, lundi 1er  juin, pour permettre au président des Etats-Unis de poser pour les photographes en brandissant une Bible devant une église cible de dégâts mineurs au cours des troubles survenus la nuit précédente.

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Ce geste présidentiel a suscité la réprobation de responsables religieux. Leurs critiques ont redoublé lorsque Donald Trump a choisi mardi de se rendre au sanctuaire national dédié à la mémoire du pape Jean Paul II. L’archevêque catholique Wilton Gregory, un Afro-Américain, a estimé « déconcertant et répréhensible » ce qu’il a qualifié de manipulation. « Le saint pape Jean Paul II était un ardent défenseur des droits et de la dignité des êtres humains (…) Il n’aurait certainement pas toléré l’utilisation de gaz lacrymogènes et d’autres moyens de dissuasion pour faire taire, disperser ou intimider » ceux « avec lesquels on n’est pas d’accord », « pour une séance de photo devant un lieu de culte et de paix ».

Cette scène controversée a suscité les critiques d’une petite minorité d’élus républicains, dont l’unique sénateur afro-américain républicain Tim Scott (Caroline du Sud) ou encore le sénateur Ben Sasse (Nebraska), alors que quelques gouverneurs ont pris leurs distances avec la primauté accordée par Donald Trump à une réponse sécuritaire. L’écrasante majorité des républicains du Congrès a cependant apporté son soutien au président, ou bien a refusé de s’exprimer.

« S’attaquer au racisme institutionnel »

Les tensions ont poussé d’anciens responsables à sortir de leur réserve. La déclaration du secrétaire à la défense, Mark Esper, selon laquelle les forces de l’ordre devaient « dominer le champ de bataille », et la patrouille nocturne en treillis du chef d’état-major, Mark Milley, dans les rues de Washington, a incité l’un de ses prédécesseurs, Martin Dempsey, à écrire sur son compte Twitter que « l’Amérique n’est pas un champ de bataille » et que « nos concitoyens ne sont pas l’ennemi ».

L’ancien président républicain George W. Bush, qui se mêle généralement peu de politique depuis son départ du pouvoir, en 2008, a également pris position en estimant dans un communiqué qu’« il est temps pour l’Amérique d’examiner nos échecs tragiques ». « Que de nombreux Afro-Américains, en particulier de jeunes hommes, soient harcelés et menacés dans leur propre pays reste un échec choquant », a-t-il assuré. « Cette tragédie, qui s’inscrit dans une longue série de tragédies similaires, soulève une question incontournable : comment mettre fin au racisme systémique dans notre société ? », s’est interrogé l’ancien président.

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